Le pape entame la préparation du synode sur l'Amazonie
Le pape François a ouvert lui-même le 12 avril 2018 à Rome la première réunion du Conseil préparatoire en vue du synode sur l’Amazonie d’octobre 2019, rapporte Vatican News.
Au cours de cette première réunion romaine, étaient présents les 18 membres du Conseil préparatoire ainsi que treize experts des questions amazoniennes, dont un indigène, le Père Justino Rezende. «Nous, indigènes, a-t-il affirmé, avons été évangélisés et sommes aujourd’hui évangélisateurs, et nous contribuons à l’enrichissement de l’Eglise».
Si le synode sur l’Amazonie a été annoncé depuis Rome, a déclaré le pontife en ouverture de la réunion, «nous l’avons débuté à Puerto Maldonado». Le pape s’était en effet rendu dans cette ville péruvienne, en pleine forêt amazonienne, le 19 janvier pour y rencontrer les peuples autochtones. Après le départ du pape, le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode, avait tenu une première réunion avec eux.
Puis, le 3 mars, le pape François avait nommé les 18 membres du Conseil préparatoire. Ceux-ci – trois cardinaux, treize évêques, une religieuse et un laïc – représentent la quasi-totalité des pays de la région amazonienne ainsi que le Saint-Siège. Le premier membre de ce conseil est le cardinal brésilien Claudio Hummes, archevêque émérite de Sao Paulo (Brésil) et président du Réseau ecclésial pan-amazonien.
La question des viri probati
Ce synode devra notamment se pencher sur la question de l’évangélisation et de l’accès aux sacrements des habitants des villages reculés. Pour cela, a estimé le pape devant les évêques péruviens le 21 janvier, il faudra se montrer «audacieux». La question des viri probati – ordination d’hommes mariés, et qui ont fait leurs preuves – a parfois été évoquée par la presse comme un enjeu potentiel de ce synode. Cette hypothèse est «à l’étude», avait confirmé le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé, en janvier.
Annoncé le 15 octobre dernier, ce synode aura pour thème ›nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale’. A Puerto Maldonnado, le pape François avait expliqué avoir convoqué cette assemblée pour donner «un visage amazonien» à l’Eglise. (cath.ch/imedia/xln/bh)