Le patron de Facebook s'excuse pour la censure anti-catholique
Mark Zuckerberg, patron de Facebook, s’est excusé, le 11 avril 2018, pour la censure exercée par le média social contre le post d’une Université catholique américaine présentant un crucifix.
Facebook avait supprimé une annonce de programme de cours illustrée par le Christ de Saint-Damien, postée fin mars 2018 sur la page de l’Université franciscaine de Steubenville, dans l’Etat américain de l’Ohio. L’image avait été jugée «perturbante» et «excessivement violente» par les administrateurs du réseau.
Cet incident a été rappelé à Mark Zuckerberg, lors de sa deuxième journée d’audition devant deux commissions du Congrès américain. Le fondateur du plus grand réseau social au monde a été convoqué suite aux révélations concernant une énorme fuite de données d’utilisateurs.
Une vingtaine de pages catholiques supprimées
Interrogé sur l’affaire du crucifix de Saint-Damien, l’informaticien s’est excusé et a admis que son entreprise avait «fait une erreur». Facebook avait auparavant également présenté ses excuses, relevant que l’image ne violait pas les conditions du service. Mark Zuckerberg a mis en avant l’immense masse de données que les administrateurs du réseau doivent traiter.»Je n’extrapolerais pas sur quelques cas regrettables pour dire que le système entier est biaisé», s’est-il défendu.
Mais le sénateur Ted Cruz a interrogé le fondateur de Facebook sur les allégations de censure globale concernant des sujets politiques ou religieux, rapporte l’agence américaine Catholic News Agency (CNA). Le député a souligné que le réseau avait notamment bloqué plus d’une vingtaine de pages catholiques, ainsi que des contenus à dimension conservatrice, les signalant comme «dangereux pour la communauté». Mark Zuckerberg a à nouveau expliqué ces suppressions par un dysfonctionnement technique. Il a répété que son entreprise n’avait aucune orientation politique ou religieuse. (cath.ch/cna/rz)