Gaudete et Exsultate
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Béatitudes (n.50) : Rien n’est plus éclairant que de revenir aux paroles de Jésus et de recueillir sa manière de transmettre la vérité. Jésus a expliqué avec grande simplicité ce que veut dire être saint, et il l’a fait quand il nous a enseigné les béatitudes. Elles sont comme la carte d’identité du chrétien.
Marie (n.176) : La Vierge Marie couronne ces réflexions, car elle a vécu comme personne les béatitudes de Jésus. Elle est celle qui tressaillait de joie en la présence de Dieu, celle qui gardait tout dans son cœur et qui s’est laissée traverser par le glaive. Elle est la sainte parmi les saints, la plus bénie, celle qui nous montre le chemin de la sainteté et qui nous accompagne. (…) Parler avec elle nous console, nous libère et nous sanctifie.
Persécution (n.92 et 93) : La croix, en particulier les peines et les souffrances que nous supportons pour suivre le commandement de l’amour et le chemin de la justice, est une source de maturation et de sanctification.
Joie (n.122 et 126) : [La sainteté] n’implique pas un esprit inhibé, triste, aigri, mélancolique ou un profil bas amorphe. Le saint est capable de vivre joyeux et avec le sens de l’humour. Sans perdre le réalisme, il éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d’espérance. (…) Ordinairement, la joie chrétienne est accompagnée du sens de l’humour. (…) La mauvaise humeur n’est pas un signe de sainteté.
Silence (n.149, 150 et 151) : La prière confiante est une réaction du cœur qui s’ouvre à Dieu face-à-face, où on fait taire tous les bruits pour écouter la voix suave du Seigneur qui résonne dans le silence. Dans le silence, il est possible de discerner, à la lumière de l’Esprit, les chemins de sainteté que le Seigneur nous propose. (…) Y a-t-il des moments où tu te mets en sa présence en silence, où tu restes avec lui sans hâte, et tu te laisses regarder par lui ?
Eucharistie (n.157) : La rencontre avec Jésus dans les Ecritures nous conduit à l’Eucharistie, où cette même Parole atteint son efficacité maximale, car elle est Présence réelle de celui qui est la Parole vivante. Là, l’unique Absolu reçoit la plus grande adoration que puisse lui rendre cette terre, car c’est le Christ qui s’offre.
Témoignages (n.138) : L’exemple de nombreux prêtres, religieuses, religieux et laïcs qui se consacrent à évangéliser et à servir avec grande délité, bien des fois en risquant leurs vies et sûrement au prix de leur confort, nous galvanise. Leur témoignage nous rappelle que l’Eglise n’a pas tant besoin de bureaucrates et de fonctionnaires, que de missionnaires passionnés, dévorés par l’enthousiasme de transmettre la vraie vie.
Humilité (n.118, 119 et 120) : L’humilité ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations. Sans elles, il n’y a ni humilité ni sainteté. Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n’es pas humble et tu n’es pas sur le chemin de la sainteté. (…) L’humiliation te conduit à ressembler à Jésus, c’est une partie inéluctable de l’imitation de Jésus-Christ. (…) Je ne me réfère pas uniquement aux situations cruelles de martyre, mais aux humiliations quotidiennes. (…) C’est une grâce qu’il n ous faut demander.
Diable (n.158 et 159) : La vie chrétienne est un combat permanent. (…) Quand Jésus nous a enseigné le Notre Père, il a demandé que nous terminions en demandant au Père de nous délivrer du Mal. Le terme utilisé ici ne se réfère pas au mal abstrait et sa traduction plus précise est ‘le Malin’. Il désigne un être personnel qui nous harcèle. (…) Ne pensons donc pas que c’est un mythe, une représentation, un symbole, une figure ou une idée.
Internet (n.115) : Les chrétiens aussi peuvent faire partie des réseaux de violence verbale sur Internet (…) on a coutume de banaliser la diffamation et la calomnie. Ainsi se produit un dangereux dualisme, car sur ces réseaux on dit des choses qui ne seraient pas tolérables dans la vie publique, et on cherche à compenser ses propres insatisfactions en faisant déferler avec furie les désirs de vengeance.
Idéologie (n.100 et 101) : Parfois les idéologies nous conduisent à deux erreurs nuisibles. D’une part, celle des chrétiens qui séparent ces exigences de l’Evangile de leur relation personnelle avec le Seigneur, (…) de la grâce. Ainsi, le christianisme devient une espèce d’ONG, privée de cette mystique lumineuse. (…) Est également préjudiciable et idéologique l’erreur de ceux qui vivent en suspectant l’engagement social des autres, le considérant comme quelque chose de superficiel.
Pauvres (n.96 et 97) : Dans les pauvres et les souffrants, se révèle le cœur même du Christ, ses sentiments et ses choix les plus profonds, auxquels tout saint essaie de se conformer. (…) Vu le caractère formel de ces requêtes de Jésus [de secourir les plus démunis], il est de mon devoir, en tant que son Vicaire, de supplier les chrétiens de les accepter et de les recevoir avec une ouverture d’esprit sincère, ‘sine glossa’, autrement dit, s ans commentaire, sans élucubrations et sans des excuses qui les privent de leur force.
Migrants (n.102 et 103) : On entend fréquemment que, face au relativisme et aux défaillances du monde actuel, la situation des migrants, par exemple, serait un problème mineur. (…) [A un chrétien] ne sied que l’attitude de se mettre à la place de ce frère qui risque sa vie pour donner un avenir à ses enfants. (…) Pouvons-nous reconnaître là précisément ce que Jésus-Christ nous demande quand il nous dit que nous l’accueillons lui-même dans chaque étranger ? (…) Il ne s’agit pas d’une invention d’un pape ou d’un délire passager.
Austérité (n.108) : Le consumérisme hédoniste peut nous jouer un mauvais tour, parce qu’avec l’obsession de passer du bon temps, nous finissons par être excessivement axés sur nous-mêmes. (…) Il sera difficile pour nous de nous soucier de ceux qui se sentent mal et de consacrer des énergies à les aider, si nous ne cultivons pas une certaine austérité, si nous ne luttons pas contre cette fièvre que nous impose la société de consommation.
Audace missionnaire (n.129, 130 et 131) : [La sainteté] est audace, elle est une incitation à l’évangélisation qui laisse une marque dans ce monde. (…) [Le Seigneur] nous invite à consacrer notre vie à son service. (…) Nous sommes fragiles mais porteurs d’un trésor qui nous grandit et qui peut rendre meilleurs et plus heureux ceux qui le reçoivent. L’audace et le courage apostoliques sont des caractéristiques de la mission.