La RKZ plaide pour un renforcement de l'aumônerie hospitalière

La dimension spirituelle répond à un besoin dans le monde de la santé. Tel a été le principal constat de l’Assemblée plénière de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ), qui s’est tenue à Zurich, les 16 et 17 mars 2018.

Lors de l’assemblée plénière de Zurich, les deux intervenants Marie-Denise Schaller, présidente de la FEDEC et ancienne médecin-chef des soins intensifs au CHUV à Lausanne (CHUV), ainsi que Simon Peng-Keller, professeur de «Spiritual Care», ont estimé que les exigences auxquelles doit répondre l’aumônerie hospitalière tendent à augmenter. Ils ont toutefois souligné que ce phénomène représentait une chance pour les Eglises. L’intérêt pour la religion et la spiritualité dans le monde de la santé est en effet élevé.

Cependant, intervenir dans des institutions hautement spécialisées et marquées par la laïcité exige de faire montre d’un grand professionnalisme, affirme Simon Peng. Cela requiert des efforts renouvelés au niveau du recrutement des aumôniers comme à celui de leur formation, si l’on veut éviter que les Eglises ne soient écartées de ce champ d’activité important.

Augmentation des contributions contestée

Ce genre de défis ne peuvent être relevés que dans le cadre d’un effort commun, ont relevé les membres de la RKZ. Or, il a été mis clairement en évidence qu’après des années de hausse régulière de 3% des contributions exigées de la part des corporations ecclésiastiques cantonales, plusieurs d’entre elles attendent que la RKZ montre de la retenue en matière d’augmentation. De même, les responsables ont émis expressément le désir que l’on s’en tienne au principe «transformer plutôt qu’agrandir».

Nombre d’organisation ecclésiastiques cantonales, surtout celles de petite taille et financièrement fragiles, ont des difficultés croissantes à financer leurs propres tâches. Et plusieurs cantons aux finances solides redoutent que la réforme de l’imposition des entreprises entraîne une diminution de leurs recettes. A cela s’ajoute que les comptes annuels 2017 de la Conférence centrale, même s’ils présentent un excédent de quelque 240’000 francs, ont, de fait, enregistré pour plus d’un million de francs de parts impayées de contributions dues. Une telle évolution est propre à précariser la solidarité entre les membres de la Conférence centrale, prévient la RKZ. Et il convient d’éviter au maximum que le nombre de ceux qui ne paient pas la totalité de la somme attendue d’eux augmente.

Projet de monitoring financier

Un juste partage des charges entre les membres de la Conférence centrale ainsi que les tendances dans le domaine du financement des Eglises resteront des sujets sensibles à l’avenir, note l’institution basée à Zurich. Un accueil favorable a été réservé à la proposition d’améliorer la clé de répartition de la Conférence et d’instaurer un monitoring financier avec une aide extérieure. (cath.ch/com/rz)

22 mars 2018 | 15:13
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
Aumônerie (53), RKZ (111)
Partagez!