Retraite de carême: «Jésus intervient dans nos pauvretés»

«Notre pauvreté est le lieu où Jésus intervient», a affirmé le 21 février 2018 le Père José Tolentino de Mendonça, prédicateur des exercices spirituels de carême du pape et de la Curie romaine, . Selon lui, le plus grand obstacle à la vie de Dieu en nous, n’est pas la fragilité mais la rigidité et l’autosuffisance.

Il faut ainsi savoir rester attentif à ce que la «sédentarité» ne devienne pas spirituelle. Les fidèles ne doivent donc pas s’isoler dans une tour d’ivoire, a expliqué le prédicateur portugais, mais être disciples et devenir des «nomades». Pour ce faire, le Père de Mendonça a incité à considérer la soif comme un maître précieux de la vie intérieure. La soif, «nous humanise et constitue une voie de maturité spirituelle». Car chacun prend alors conscience que la force dont il a vraiment besoin ne provient pas de lui mais du Christ.

Ne pas confondre bonheur et satiété

Pour la médiation du 22 février, le prêtre portugais a relevé que que l’époque actuelle de consumérisme confond le bonheur avec la satiété. Cette fantaisie de toute puissance, a-t-il déploré, crée un désir à la dérive, hédoniste et capricieux. Cela empêche de se réjouir du bien de l’autre et entraîne un ressentiment latent. Finalement, l’individu devient incapable de comprendre la logique de la miséricorde.  Chacun doit reconnaître humblement ces  sentiments étouffés qui existent en lui. Il faut alors demander au Seigneur de guérir ces zones de souffrance. La parabole du fils prodigue, a llustré le prédicateur, vient enseigner que Dieu «réserve à chacun un regard unique, plein de miséricorde. (cath.ch/imedia/xln/mp)

22 février 2018 | 11:54
par Maurice Page
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