Messe des Cendres: «le carême est un temps précieux pour débusquer les tentations»
Le pape François a célébré la messe du mercredi des Cendres le 14 février 2018 à la basilique Sainte-Sabine à Rome. Dans son homélie, le pontife a encouragé les chrétiens à se «corriger» de toutes les tentations pour contempler les signes qui maintiennent vive «la flamme de la foi et de l’espérance».
Comme de coutume depuis 1962, une grande procession pénitentielle a rejoint Sainte-Sabine depuis le monastère bénédictin de Saint-Anselme pour la célébration du mercredi des Cendres qui marque l’entrée en carême. Les deux édifices sont situés à deux-cents mètres l’un de l’autre sur l’Aventin. Cardinaux, évêques, prêtres, religieux et laïcs étaient emmenés par le chef de l’Eglise catholique.
Le pape François a proposé dans cette homélie de début du carême un temps de retour vers le Seigneur «pour se laisser toucher le cœur» par la tendresse de Dieu qui «guérit et réconcilie». Le carême est ainsi une période pour débusquer les tentations et les corriger. Pour le pape François, il s’agit d’une invitation à «vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation».
«Arrête-toi, regarde et reviens»
Pour ce faire, le pontife recommande trois actions concrètes, pour «recommencer à battre au rythme du cœur de Jésus»: «arrête-toi, regarde et reviens». Le pape a proposé d’abord d’arrêter, en particulier l’agitation ambiante qui «disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, […] le temps de la gratuité, le temps de Dieu».
Deuxième attitude: «regarder» et contempler les signes qui maintiennent vive «la flamme de la foi et de l’espérance». Le chrétien doit également contempler «le visage de l’Amour crucifié» du Christ, aujourd’hui encore porteur d’espérance. Pour le chef de l’Eglise catholique, cette contemplation conduit à la conviction que «le Royaume de Dieu est possible».
Au cours de la cérémonie, le cardinal Jozef Tomko, titulaire de la basilique, a imposé les cendres sur le front du pontife. La basilique Sainte-Sabine a été concédée au 13e siècle aux dominicains par le 177e pape, Honorius III (1216-1227). Bâti au 5e siècle, l’édifice est placé sous le patronage de sainte Sabine, martyre chrétienne tuée à Rome en 126 sous le règne de l’empereur Hadrien (117-138). (cath.ch/imedia/pad/be)