Sainte Rose de Lima, par le peintre espagnol José del Pozo (Wikimedia Commons/DDP)
Vatican

Les saints du Pérou, protecteurs des Amérindiens

Pendant son voyage apostolique au Pérou du 18 au 21 janvier 2018, le pape François se rendra le 21 janvier dans la cathédrale de Lima, où il se recueillera sur les reliques des principaux saints du pays. Chacun d’entre eux a vécu entre le 16e et le 17e siècle et a été, à sa façon, un grand protecteur des Indiens.

Sainte Rose de Lima, première sainte du Nouveau monde

Dixième enfant d’une famille pauvre espagnole de Lima, la capitale du Pérou, sainte Rose de Lima (1586-1617) prend l’habit des sœurs du tiers ordre dominicain. Elle se livre alors à la pénitence et à l’oraison tout en se dévouant aux Indiens et aux plus fragiles. «Elle se soumettait volontiers à toutes sortes d’austérités et souffrances pour gagner au Christ» les pécheurs, peut-on lire dans le martyrologe.

En plus d’être la patronne du Pérou et de la ville de Lima, sainte Rose est aussi la patronne des Amériques, des Philippines, de la police nationale et de l’université catholique du Pérou.

Tous les ans, à l’occasion de sa solennité le 30 août, une cérémonie religieuse réunit les autorités du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la cathédrale de Lima au sanctuaire qui lui est dédié. Canonisée en 1671 par le pape Clément X, elle est la première sainte du Nouveau monde.

Saint Martin de Porrès, patron des humiliés

Fils d’une ancienne esclave noire péruvienne et d’un noble espagnol castillan qui ne l’a pas reconnu, saint Martin de Porrès (1579-1639) supporte toute sa vie les humiliations, le mépris en raison de sa naissance illégitime et le racisme dû à sa couleur de peau.

Pendant son adolescence, il partage son pain avec les plus pauvres que lui dans les rues de Lima. A 22 ans, il entre comme tertiaire laïc dominicain en tant qu’infirmier. Alors qu’il apprend que son couvent croule sous les dettes, il supplie le prieur de le vendre comme esclave : «pour être utile au moins à quelque chose dans la communauté». Très populaire au Pérou, il est invoqué par tous ceux qui ressentent du mépris ou de profondes souffrances.

Saint Turibio de Mongrovejo, le bâtisseur

Turibio de Mongrovejo (1538-1606) est un grand protecteur des populations autochtones du Pérou qui souffrent de la cupidité des Espagnols. Originaire de Mayorga en Espagne, il est encore laïc lorsqu’il est nommé archevêque de l’immense diocèse de Lima par le roi Philippe II.

Il y ouvre alors le premier séminaire d’Amérique latine, y construit des églises et des écoles. Il bâtit aussi des chapelles, des couvents, des routes, des hôpitaux. «Il extirpa dans des synodes les abus et les scandales dans le clergé, défendit fermement l’Église, convertit et catéchisa les peuples indigènes», affirme le Martyrologe romain.

Saint Jean Macias, l’humble portier

Né en Espagne de parents de la noblesse désargentée, saint Jean Macias (1585-1645) émigre à Lima pour trouver du travail. Il consacre alors son maigre salaire à soulager les pauvres et les malades.

Émule de saint Martin de Porrès, à 37 ans, il entre chez les dominicains. Frère portier pendant 22 ans, il accueille avec une profonde charité les plus fragiles, se privant souvent de nourriture pour les assister. (cath.ch/imedia/ah)

Sainte Rose de Lima, par le peintre espagnol José del Pozo (Wikimedia Commons/DDP)
12 janvier 2018 | 17:09
par Grégory Roth
Temps de lecture : env. 2  min.
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