Le pape rencontrera la communauté grecque-catholique ukrainienne de Rome
Le pape François se rendra le 28 janvier 2018 à la basilique Sainte-Sophie à Rome, répondant à l’invitation de Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de Kiev et de Galicie. Une rencontre sous le signe de la solidarité, a affirmé Mgr Shevchuk, selon le Bureau de presse du Saint-Siège.
Le pape rencontrera la communauté grecque-catholique ukrainienne de Rome, dont Mgr Sviatoslav Shevchuk, primat de l’Eglise grecque-catholique ukrainienne depuis 2012. D’après ce dernier, la rencontre avec les grecs-catholiques ukrainiens est un signe de «solidarité avec le peuple ukrainien, qui a souffert pendant plusieurs années de la guerre au Donbass».
L’urgence de reconstruire les ponts
De son côté, le pape François avait déclaré le 8 janvier, lors de son discours de vœux au corps diplomatique, qu’un engagement commun pour reconstruire les ponts était urgent en Ukraine. Depuis le début de l’année 2014, un conflit armé entre loyalistes et séparatistes pro-russes a fait 9’000 morts, 20’000 blessés et 500’000 déplacés dans cette région frontalière avec la Russie.
Au printemps 2016, le pape avait demandé à toutes les paroisses d’Europe d’organiser des quêtes au profit des Ukrainiens. Environ 12 millions d’euros avaient été récoltés, permettant d’apporter un soutien aux familles victimes du conflit.
L’Eglise grecque-catholique est la troisième Eglise d’Ukraine avec près de 8% de la population, soit cinq millions de fidèles. En Italie, les catholiques ukrainiens sont environ 200’00, dont 14’000 dans la région de Rome.
Prière sur la tombe de Mgr Chmil
A la basilique Sainte-Sophie, le pape se recueillera sur la tombe de Mgr Stefan Chmil, son tuteur à l’école élémentaire de Buenos Aires, en Argentine. Le 9 novembre dernier, au cours d’une audience avec des séminaristes et prêtres du Collège pontifical grec-catholique ukrainien Saint-Josaphat à Rome, le pape avait raconté comment Mgr Chmil lui avait appris à servir la messe dans ce rite.
«L’uniatisme»
Depuis l’Union de Brest de 1596, l’Eglise ukrainienne est dite «uniate», c’est-à-dire liée à Rome, tout en conservant ses traditions et rites orientaux. Elle est historiquement la première Eglise catholique de rite byzantin. Le patriarcat orthodoxe de Moscou demeure méfiant envers cette pratique de l’uniatisme. En février 2017 encore, le métropolite orthodoxe russe Hilarion avait qualifié cette pratique de «force semant l’hostilité et la haine» entre l’Orient et l’Occident. (cath.ch/imedia/radvat/gr)