Pour le P. Cantalamessa, le Christ est dans l’histoire et dans le temps

Le Christ est dans l’histoire et dans le temps, mais transcende l’histoire et le temps. Le Père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, l’a rappelé le 22 décembre 2017, lors de sa seconde méditation de l’Avent dans la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique.

En présence du pape François et des membres de la Curie romaine, le prédicateur de la Maison pontificale est revenu sur l’omniprésence du Christ dans le temps et dans l’espace. Il a relevé que la naissance du Christ n’est pas un point initial, marquant un début, comme le serait un évènement particulier comme la fuite en Egypte ou la fondation de Rome, mais un point central.

Parler d’»ère chrétienne» n’est plus «politiquement correct»

C’est seulement à partir du XVIIème siècle  que l’on a commencé à compter le temps avant Jésus Christ, selon les années qui précédèrent sa venue. Le Père Cantalamessa a cependant relevé une tendance de plus en plus présente dans le monde anglo-saxon et dans les relations internationales, celle de ne plus mentionner la temporalité centrée sur l’événement de la naissance du Christ, par peur d’heurter les sensibilités des non-chrétiens. Au lieu de parler d’»ère chrétienne», ou d’»année du Seigneur», on préfère alors parler d’»ère courante» ou d’»ère commune», peut-on lire sur le site de Radio Vatican.

Le Christ transcende l’histoire et le temps

Pour le Père Cantalamessa, le Christ transcende l’histoire et le temps. Cette omniprésence du Christ dans l’histoire n’est pas une présence abstraite et uniforme, a poursuivi le prédicateur. Elle se réalise différemment selon les différentes phases de l’histoire du salut. Ainsi, le Christ est présent dans l’Ancien Testament comme figure, il est présent dans le Nouveau Testament comme événement et il est présent dans le temps de l’Eglise comme sacrement.

Le chrétien doit chercher à remplir sa vie de la présence de Jésus-Christ à «chaque instant possible», bien que cela ne veuille pas dire penser sans cesse au Christ, a-t-il poursuivi, mais se rendre compte de sa présence et «s’abandonner» à sa volonté. Car le temps «rempli par le Christ s’inscrit déjà dans l’éternité».

Le temps de l’Avent, a soutenu le religieux capucin, invite à s’interroger sur la centralité accordée au Christ dans nos vies. Pour cela, il faut le rencontrer comme une personne «vivante et existante» et non comme une «mémoire du passé» ou un objet d’études. Cette vérité théologique, a soutenu le prédicateur de la Maison pontificale, doit être non seulement «pensée mais aussi vécue».


Prédicateur de la Maison pontificale depuis 1980

Auteur de nombreux livres religieux, le Père Raniero Cantalamessa est membre de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins. Il est né le 22 juillet 1934 à Colli del Tronto, dans la région des Marches, en Italie centrale. Ordonné prêtre en 1958, il fait une maîtrise en Théologie à Fribourg et en Lettres classiques à l’Université catholique de Milan. Il a été professeur ordinaire de l’Histoire des origines chrétiennes et directeur du Département de sciences religieuses de l’Université du Sacré-Cœur de Milan. Il a également été membre de la Commission théologique internationale de 1975 à 1981 et, pendant douze ans, membre de la délégation catholique pour le dialogue avec les Eglises pentecôtistes. Il a été nommé prédicateur de la Maison pontificale par Jean Paul II en 1980. Le 18 Juillet 2013 il a été confirmé par le pape François dans cet office.  (cath.ch/radvat/imedia/xln/be)

 

 

 

 

 

Le Père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, avec le pape François | © www.cantalamessa.org
23 décembre 2017 | 15:38
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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