Fondation valaisanne pape François: les feux de la solidarité
La Fondation valaisanne Pape François (FVPF) propose, le 1er décembre 2017, à toutes les communes du Valais de diminuer de 10% le budget de leurs feux d’artifice du 1er août 2018. Le but: lutter contre la précarité en reversant à la Fondation la somme ainsi économisée.
«Un feu d’artifice, c’est beau, ça réjouit, mais c’est quand même de l’argent qui part en fumée», explique l’abbé Pierre-Yves Maillard, président de la Fondation et vicaire général du diocèse de Sion. Raison pour laquelle la Fondation valaisanne Pape François invite toutes les communes valaisannes à diminuer le budget de leurs feux d’artifice de 10% et à verser la somme correspondante à la FVPF.
158 communes concernées
Par contre, la somme économisée pourrait changer beaucoup pour quelques personnes en situation de précarité. Une lettre sera envoyée aux 158 communes valaisannes en ce sens dans quelques jours, indiquent les membres de la Fondation.
La Fondation avait déjà sollicité les communes de cette manière en 2016. Mais les budgets étaient déjà bouclés. Les réponses avaient été toutefois encourageantes. «Cette fois, nous pensons que les fusées ne sont pas encore achetées», sourit le vicaire général.
Situation financière
Sur les 36’000 francs reçus depuis sa fondation, La FVPF en a redistribué environ 24’000. «Tous les dons, de quelques centaines à quelques milliers de francs, ont été attribués pour venir en aide à des personnes», insiste l’abbé Henri Roduit, caissier de la Fondation. Des paroisses, des associations ou des institutions reconnues ont joué un rôle d’intermédiaire en discernant, par leur travail de proximité, le degré d’urgence des demandes.
«Nous avons pu venir en aide à une famille paysanne dont la maman est tombée en dépression, détaille Mario Giacomino, secrétaire de la Fondation. Nous avons également pu aider des personnes pour boucler un loyer ou payer un abonnement de train». Des aides spécifiques, «qui ne se substituent pas à l’aide de l’Etat, précise Jean-Daniel Balet, vice-président de la FVPF. La Fondation offre une aide ponctuelle aux personnes qui passent entre les mailles des filets sociaux».
Un soutient «extrêmement précieux», selon Joëlle Carron, responsable de l’Hôtel-Dieu, centre d’accueil sédunois pour des personnes en difficulté. «Beaucoup de Valaisans connaissent des situations dramatiques, explique-t-elle. Une maladie, une dépression et tout peut basculer. Certaines personnes se retrouvent avec une aide sociale de 2500 francs par mois. Les factures s’accumulent et rendent la situation encore plus anxiogène. Dans ces cas, les aides concrètes de la Fondation sont plus que bienvenues».
«Tout le monde reconnaît que le nombre de pauvres augmente en Valais, ajoute l’abbé Pierre-Yves Maillard. De nombreuses associations leur viennent en aide. Nous considérons notre action comme une petite goutte apportée à cet océan». (cath.ch/com/bh)
Une Fondation pour répondre à l’appel du pape
La Fondation a été créée pour répondre à l’appel du Pape, qui a demandé de mettre en place dans chaque diocèse une «Œuvre de miséricorde vivante» en souvenir du Jubilé. Elle est portée par le diocèse de Sion, l’abbaye de Saint-Maurice et l’Eglise Réformée Evangélique du Valais (EREV). La FVPF a pour but de venir en aide concrètement à toute personne en situation de pauvreté, particulièrement en Valais, et de promouvoir toutes œuvres de miséricorde corporelles ou spirituelles.
Elle soutient les actions et les organisations existantes, et crée des synergies. Du côté des donateurs, toute personne est invitée à soutenir la Fondation, dans l’assurance que son don sera intégralement redistribué. De façon particulière, la Fondation peut organiser des campagnes de récoltes de fonds pour permettre la réalisation des projets concrets qui lui auront été soumis.
L’Association des Amis de la Fondation valaisanne Pape François a été créée pour prendre en charge les coûts de fonctionnement.