Argentine: le nouveau président de la Conférence épiscopale affirme sa dimension sociale

«Pour la doctrine sociale de l’Eglise, le travail n’est pas une marchandise», a déclaré Mgr Oscar Ojea, le nouveau président de la Conférence épiscopale argentine (CEA), lors de sa première rencontre avec la presse, le 12 novembre 2017, à Buenos Aires. Dans la ligne du pape François, il a également affirmé son souhait d’une Eglise plus missionnaire et aux côtés des plus pauvres.

Lors de cette conférence de presse, la première après avoir été élu à la tête de l’Eglise argentine, le 7 novembre, Mgr Oscar Ojea a souligné la «préoccupation de l’Eglise pour les pauvres et la nécessité d’un dialogue entre les Argentins». En réponse à une question sur la position de l’Eglise à propos de la réforme de la loi du travail, il a expliqué que «pour la doctrine sociale de l’Eglise, le travail n’est pas une marchandise».

Pour cette raison, a poursuivi l’évêque de San Isidro, l’Eglise croit en la nécessité de conserver les postes de travail et de ne pas fragiliser les droits du travail. Le président de la CEA a également affirmé que les évêques allaient suivre ces dossiers avec attention.

Proche des préoccupations des Argentins

A travers ces déclarations, le nouvel homme fort de l’Eglise argentine a commencé à tracer les lignes de ce que sera sa gestion, qui sera probablement plus liée aux thèmes qui préoccupent la société et davantage alignée sur la position du pape François.

Lors de cette conférence de presse, durant laquelle il était accompagné du cardinal Mario Poli et de Carlos Malfa, respectivement vice-président et secrétaire général de la CEA, Mgr Oscar Ojea a exprimé la préoccupation des évêques de travailler pour que personne ne soit exclu et de contribuer comme pasteurs au dialogue entre les Argentins.

Vers une Eglise plus missionnaire

Mgr Ojea a expliqué être conscient que la conversion vers une Eglise plus missionnaire et plus simple, telle que souhaitée par le pape François, était un processus qui allait parfois générer des résistances et des lenteurs. «Mais nous, les évêques, nous souhaitons renouveler l’engagement à l’appel de François dans ce sens».

«Notre place est celle de pasteurs, et non de techniciens ni de politiques» et, de ce point de vue, «nous voulons contribuer au dialogue, aux côtés du peuple, avec nos frères les pauvres, parce que la dette sociale est énorme», a-t-il ajouté.

«François saura choisir le bon moment»

Concernant une éventuelle visite du pape François en Argentine, Mgr Ojea a assuré que le pape était «invité en permanence», que «le peuple souhaite sa présence». Le pape «saura quand le moment est venu», a-t-il déclaré. L’évêque de San Isidro a expliqué que la mission des prélats argentins était de créer les meilleures conditions pour que cette visite se réalise durant son magistère. (cath.ch/jcg/rz)