Callista Gingrich confirmée comme ambassadrice des Etats-Unis au Vatican
Le Sénat des États-Unis a confirmé le 15 octobre 2017 Callista Gingrich, épouse de Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants, comme la prochaine ambassadrice américaine auprès du Saint-Siège.
Callista Gingrich, âgée de 51 ans, est présidente d’une maison d’édition et de production de cinéma. Elle dirige la Fondation Gingrich, un organisme caritatif. Elle est aussi membre de longue date du choeur de la basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington, DC.
Callista est depuis l’an 2000 la troisième épouse de Newt Grinrich, homme politique républicain, président de la chambre des représentants de 1995 à 1999. Sous l’influence de sa femme, Newt Gingrich, né luthérien puis devenu baptiste, s’est converti au catholicisme en 2009.
En tant que producteurs de cinéma, le couple a travaillé sur un documentaire consacré au voyage du pape Jean Paul II en Pologne en 1979. Intitulé «Neuf jours qui ont changé le monde», le film explique comment le pape a revigoré la foi du peuple polonais et comment sa visite a précipité la chute du communisme.
Sur le site internet de Gingrich Productions, le couple note que «nous devons nous souvenir des nombreuses menaces auxquelles les chrétiens sont confrontés aujourd’hui», y compris «un sécularisme croissant, qui cherche à placer les désirs humains avant Dieu et sa volonté», et «un islamisme radical qui cherche à détruire le christianisme dans le monde entier».
Immigration et environnement, deux points de divergence
En tant qu’ambassadrice au Vatican, Callista Gingrich succède à Ken Hackett, ancien responsable du Catholic Relief Service (la Caritas américaine) qui a servi pendant le deuxième mandat du président Obama. Contactée par I.MEDIA, l’ambassade a précisé que Callista Gingrich devrait arriver à Rome d’ici début novembre.
Lors d’une audience tenue le 18 juillet, Mme Gingrich a exprimé son engagement à lutter contre la traite des êtres humains et à promouvoir les droits de l’homme et la liberté religieuse. Elle a dit que l’immigration et la protection de l’environnement sont deux questions que l’administration Trump prend au sérieux, bien qu’elle adopte une approche différente de celle du gouvernement précédent.
La question de l’immigration et les réfugiés est en effet l’un des points de tension entre le Vatican et les Etats-Unis. Dans sa campagne, Donald Trump avait déjà critiqué le pape François pour avoir célébré la messe à la frontière américano-mexicaine. Depuis son accession à la présidence, il a mené une politique anti-immigration assez systématique, dénoncée à de multiples reprises par l’épiscopat américain.
La protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique vivement encouragées par le pape François dans son encyclique Laudato si sont évidemment un deuxième point de divergence majeure avec la politique du président Trump.
Le pape François et le président Trump se sont rencontrés au Vatican en mai dernier. Selon le communiqué du Vatican, ils se sont déclarés satisfaits «des bonnes relations bilatérales existant entre le Saint-Siège et les Etats-Unis d’Amérique, ainsi que de l’engagement commun en faveur de la vie, de la liberté de culte et de conscience». (cath.ch/cna/mp)