Le franciscain Pierbattista Pizzaballa, est devenu Patriarche latin de Jérusalem | © Maurice Page
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Le cardinal Sandri aux 800 ans de la présence franciscaine en Terre Sainte

Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation romaine pour les Eglises orientales, effectue du 16 au 21 octobre 2017 une visite pastorale dans une Eglise de Terre Sainte en pleine mutation. Il célébrera notamment à Jérusalem les 800 ans de la présence franciscaine dans une région toujours en attente d’un nouveau patriarche.

Au cours de son périple, le cardinal Sandri se rendra dans les différents lieux saints, de Bethléem à Nazareth, en passant par Jérusalem. Le chef du dicastère qui administre les Eglises orientales rencontrera le clergé, les religieux, et visitera les différentes structures catholiques de Terre Sainte.

Le 17 octobre, le prélat argentin célèbrera notamment une messe pour les 800 ans de l’arrivée des Franciscains en Terre Sainte. Au cours de la célébration, un message du pape François sera lu.

Plus d’un an sans patriarche

Depuis plus d’un an, le patriarcat de Jérusalem est en attente de son nouveau patriarche, après le départ de Mgr Fouad Twal pour raisons d’âge. Le 24 juin 2016, le pape François avait accepté sa démission, présentée en octobre 2015, à l’occasion de ses 75 ans. Le Jordanien, d’abord diplomate du Saint-Siège, puis archevêque de Tunis, aura passé huit années à la tête du diocèse de Terre Sainte, de juin 2008 à juin 2016.

Annoncée pour juin 2016, la nomination d’un successeur du patriarche Twal avait été retardée, et remplacée par celle d’un administrateur apostolique en la personne de Pierbattista Pizzaballa, custode franciscain de Terre Sainte pendant plus de dix ans. Ce dernier, en mars dernier, avait pointé les erreurs faites – sans le nommer – par le patriarche Fouad Twal, en particulier en ce qui concerne l’AUM, l’Université Américaine de Madaba, première université catholique de Jordanie.

L’Université Américaine de Madaba en question

Ce projet, une initiative du Patriarcat, a connu de  graves difficultés: à la fin de 2014, le Saint-Siège avait dû intervenir pour faire face à des problèmes administratifs et financiers qui avaient marqué la construction et le lancement de l’institution.

Une commission ad hoc, instituée par la Secrétairerie d’Etat du Vatican, avait à son tour confié à un comité local d’administration, présidé par Mgr Giorgio Lingua, nonce apostolique en Jordanie, la mission de «suivre de près et coordonner (…) les travaux de l’Université».

Vaste réorganisation

Dans l’attente de la nomination par Rome d’un patriarche, Mgr Pierbattista Pizzaballa a annoncé le 14 juin dernier aux prêtres et évêques une vaste réorganisation du patriarcat. Ancien évêque auxiliaire en Israël depuis plus de 20 ans, Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo est ainsi devenu vicaire patriarcal pour la Palestine.

Comptes déficitaires

Les chrétiens d’Israël n’ont donc plus d’évêque auxiliaire dédié pour le moment. Un prêtre, le Père Hanna Kaldani, a cependant été désigné comme vicaire patriarcal pour la Galilée.

Mgr Pizzaballa a également repris en main l’administration du patriarcat, confiant les finances à un laïc afin de restructurer des comptes déficitaires. Le séminaire patriarcal de Beit-Jala, près de Bethléem, a pour sa part été confié à un prêtre ayant étudié la liturgie à Rome.

Le patriarcat latin de Jérusalem constitue l’un des diocèses les plus complexes à administrer au monde, car il s’étend sur quatre Etats: Israël, la Palestine, Chypre et la Jordanie. Le 13 septembre dernier, un nouveau nonce apostolique a été nommé en Israël, Mgr Leopoldo Girelli. Il est aussi délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine. (cath.ch/imedia/ap/be)

Le franciscain Pierbattista Pizzaballa, est devenu Patriarche latin de Jérusalem | © Maurice Page
16 octobre 2017 | 15:24
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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