Des avis de recherche avaient été placardés dans la ville de Rome pour retrouver Emanuela Orlandi (Domaine public)
Vatican

Affaire Orlandi: le Saint-Siège dément l’authenticité des documents publiés par la presse italienne

Le Saint-Siège a récusé les allégations de la presse italienne dans l’affaire de la disparition de la jeune italienne Emanuela Orlandi en 1983. Dans un communiqué du 18 septembre 2017, la Secrétairerie d’Etat a assuré que ces informations étaient «totalement fausses et sans fondement».

Dans ce communiqué, la Secrétairerie d’Etat «dément avec fermeté l’authenticité du document et déclare les faits qui y sont contenus, totalement faux et sans fondement». Le Saint-Siège a également déploré ces publications qui «portent atteinte» à son honneur et ne font qu’accentuer «la douleur immense de la famille Orlandi, à laquelle la Secrétairerie d’Etat redit sa solidarité».

Le 17 septembre, les journaux la Repubblica et Il Corriere della Sera ont publié un document qui attesterait du paiement de sommes considérables, de la part du Vatican, pour gérer le séjour hors d’Italie de la jeune femme. La disparition mystérieuse d’Emanuela Orlandi, le 22 juin 1983, est l’un des faits-divers les plus célèbres et médiatiques d’Italie. Cette fille d’un employé de la Préfecture de la Maison pontificale avait disparu à Rome à l’âge de 15 ans.

L’Affaire Orlandi a déchaîné les passions

L’affaire Orlandi a été liée à tour de rôle à la mafia romaine, à des affaires concernant la ‘banque du Vatican’, à l’attentat contre Jean Paul II en mai 1981 et à son auteur Ali Agça, ou encore à l’assassinat du commandant de la Garde suisse Aloïs Estermann en mai 1998, et parfois aux quatre évènements en même temps. Le pape de l’époque, Jean-Paul II, avait lancé pas moins de huit appels publics pour la libération de la jeune fille.

Les communiqués officiels du Vatican sur l’affaire Orlandi sont rares. Le dernier en date remonte à avril 2012, lorsque la presse italienne avait consacré de nombreux articles mettant en cause les silences persistants de l’Eglise sur le sujet. Le directeur du Bureau de presse de l’époque, le Père Federico Lombardi, avait assuré que rien n’empêchait une poursuite de l’enquête et que le Saint-Siège y collaborerait, «comme toujours». (cath.ch/imedia/ah/gr)

Des avis de recherche avaient été placardés dans la ville de Rome pour retrouver Emanuela Orlandi (Domaine public)
19 septembre 2017 | 12:33
par Grégory Roth
Temps de lecture : env. 1  min.
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