Sénégal : Ouverture à Dakar de la deuxième assemblée des évêques d’Afrique sur Caritas
Les évêques d’Afrique ont entamé lundi 18 septembre 2017 à Dakar, au Sénégal, les travaux de leur deuxième assemblée sur Caritas, autour du thème: «organiser le service de la charité en Afrique : le rôle des évêques».
Les assises regroupent, jusqu’au 21 septembre, 200 personnalités de l’Eglise catholique dont 100 cardinaux, archevêques et évêques. Elles font suite à celles de novembre 2012, tenues à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Parmi les participants, figurent, entre autres, le cardinal ghanéen Peter Turskon, préfet du dicastère pour le Service du développement humain intégral, le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, aux Philippines, président de Caritas Internationalis, Mgr Mathieu Madega Lebouakehan, archevêque de Mouila, au Gabon, et vice-président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), ainsi que de Mgr Gabriel Anokye, président de Caritas Africa.
Au cours des travaux, les participants discuteront de plusieurs sujets, tels que la dimension sociale de l’évangélisation, le nouveau dicastère pour le service du développement humain Intégral et ses implications pour les Eglises particulières et le champ d’action de Caritas en Afrique. Les travaux sont organisés par Caritas Africa, avec l’appui de Caritas Internationalis.
A l’ouverture des travaux, Augustin Tine, ministre des Forces armées, et représentant du gouvernement sénégalais a salué l’engagement de l’Eglise catholique dans son pays, dans la lutte contre la pauvreté. Il a cité les interventions de Caritas Sénégal dans l’éducation, la santé, et de la promotion de santé, l’hydraulique, etc. aux côtés du gouvernement.
L’Eglise ne peut renoncer à la charité
Dans un message à la conférence, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, Mgr Pietro Parolin, a rappelé que le service de la charité est «une dimension de la mission constitutive de l’Eglise. Elle est l’expression de sa naissance même, à laquelle elle ne peut renoncer».
«Le pape vous remercie de bon cœur pour la mission dans laquelle sont engagées les Caritas en Afrique, pour ce qu’elles accomplissent auprès des pauvres, et pour l’aide qu’elles accordent à ceux qui souffrent le plus dans le besoin», a-t-il souligné.
Il a aussi transmis les remerciements à «tous les évêques qui, en qualité de successeurs des apôtres, portent la responsabilité première de la mise en œuvre de la charité, pour leur infatigable service pastoral qu’ils accomplissent souvent dans des conditions difficiles». Il les a invité à persévérer courageusement et à ne pas désespérer devant l’immensité de la tâche à accomplir.
Seule compte la dignité de la personne humaine
Le cardinal Turskon a relevé de son côté que les gouvernements africains ont certes, la première responsabilité du bien commun et du progrès de leurs peuples, mais que l’Eglise ne peut leur laisser «cette noble charge» de la promotion humaine intégrale. «Elle tend constamment sa main aux Etats pour apporter sa modeste contribution à la bonne marche des nations africaines et le bien commun de leurs peuples, notamment dans le domaines de la santé, de l’éducation, et dans les autre secteurs sociaux», a-t-il fait remarquer.
Selon lui, dans son esprit de bon Samaritain, l’Eglise comme les Caritas peut compter sur la collaboration d›autres communautés et confessions religieuses. Ensemble, elles peuvent reconstruire un facteur d’unité nationale. «Il est heureux d’apprendre que certaines commissions nationales Justice et Paix en Afrique, comptent parmi leurs collaborateurs, des militants d›autres communautés religieuses. Car, quand il s’agit de sauver l’homme, la connotation raciale ou religieuse ne peut entrer en ligne. Seule compte, la dignité de la personne humaine, avec ses droits inaliénables, a conclu le cardinal Peter Turskon. (cath.ch/ibc/mp)