Japon: Il y a une «urgence missionnaire», écrit le pape François aux évêques

Le pape François a adressé une lettre aux évêques du Japon à l’occasion de la visite pastorale dans ce pays du 17 au 26 septembre 2017 du cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 17 septembre. Dans ce courrier, le pontife signale «l’urgence pour l’Eglise au Japon» de renouveler «constamment le choix de la mission pour Jésus».

Le message du pape commence en saluant l’héritage des martyrs du Japon et son «patrimoine spirituel». Les évêques du pays l’ont reçu en héritage et en ont pris soin, salue-t-il. Mais, poursuit-il, «un tel dynamisme meurt si nous perdons l’enthousiasme missionnaire».

Le manque de moyens, de vocation et de participation des fidèles «ne peut diminuer le devoir de l’évangélisation» et devrait au contraire le stimuler, estime le successeur de Pierre. Les réalités actuelles, insiste-t-il, ne peuvent nous résigner «à un dialogue irénique et engourdissant».

Il est urgent que «l’Eglise au Japon renouvelle constamment le choix de la mission pour Jésus», elle doit être «le sel et la lumière». C’est aussi, explique l’évêque de Rome, un fort rappel à «la fidélité et à l’authenticité: il est nécessaire que le sel donne vraiment de la saveur et que la lumière vainque les ténèbres».

Formation sacerdotale et mouvements ecclésiaux

Pour cela, le pape argentin donne deux pistes. La première est «une formation sacerdotale et religieuse solide et intégrale». Il faut faire plus pour celle-ci, exige le pontife, «et faire comprendre et expérimenter les caractéristiques de l’amour enseigné par Jésus qui est gratuit et comporte sacrifice de soi»

Seconde piste : intégrer dans la pastorale «les mouvements ecclésiaux approuvés par le Siège apostolique». En tant qu’évêques, indique le pape François, «nous sommes appelés à connaître et accompagnés les charismes» de ces mouvements. D’autant plus «qu’ils contribuent à l’œuvre d’évangélisation de l’Eglise».

En février dernier, le journal français La Croix consacrait un article au catholicisme au Japon. Les fidèles n’y sont ainsi que 450.000 soit 0,36% de la population totale. Les conversions sont très rares et la communauté catholique risque le déclin : un seul jeune homme est renté au grand séminaire du Japon en 2016. Si les évêques sont locaux depuis 1940, 519 prêtres sur les 1.800 de l’archipel sont étrangers. (cath.ch/imedia/xln/pp)