Synode 2018: pour davantage d'interaction entre jeunes et Pères synodaux

Une plus grande interaction entre jeunes et Pères synodaux devrait être mise en place pendant le synode sur les jeunes et les vocations d’octobre 2018. Un séminaire international préparatoire, qui s’est tenu du 11 au 15 septembre 2017 à Rome, a notamment fait cette suggestion.

Dans un an, l’Eglise universelle se penchera sur la situation de la jeunesse. Des évêques du monde entier, entourés d’experts religieux et laïcs, seront en effet réunis en synode autour du thème: «Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel».

Les jeunes doivent être vraiment partie prenante

Espagnols et anglophones ont pointé l’importance de ne pas éluder certaines questions primordiales pour la jeunesse, telles que l’affectivité, la théologie du corps, mais aussi les relations avec la famille et les parents ainsi que la musique et la mode.

Lors de la synthèse, le groupe francophone a suggéré que des moments d’interaction soient prévus entre jeunes et évêques pendant le synode, sous la forme de dialogues, de spectacles ou d’événements sportifs. Les francophones ont aussi insisté sur le besoin de mettre en place une équipe de travail constituée de jeunes pour assurer une présence numérique avant et pendant le synode.

Deux propositions qui ont visiblement intéressé le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques. Ce dernier, lors de la conclusion de ce séminaire, a exprimé son souhait de les voir appliquées par les organisateurs du synode.

Mieux intégrer les jeunes dans l’organisation du synode

Ce séminaire avait pour but de mieux intégrer les jeunes dans l’organisation du synode, comme l’avait exprimé le pape François lors du lancement du processus préparatoire en janvier dernier.

Inaugurée par le cardinal Baldisseri, la semaine était divisée en quatre sessions: ›Les jeunes et l’identité’, ›les jeunes et l’altérité’, ›les jeunes et le projet, les jeunes et la technologie’, ›les jeunes et la transcendance’. Chaque groupe réunissait une dizaine d’intervenants selon leur langue, religieux ou non, et parmi eux figuraient systématiquement des jeunes.

Le phénomène inquiétant de l’accès des enfants à la pornographie

Certains participants ont cependant déploré que d’autres sujets n’aient pas, ou peu, été abordés, comme ceux ayant trait à la sexualité et à l’affectivité des jeunes. Des questions pourtant cruciales et déterminantes, que l’Eglise est invitée à prendre en considération et à suivre, rapporte Radio Vatican, en donnant la parole à Thérèse Hargot, sexologue et essayiste.

Auteure d’un ouvrage remarqué, Une jeunesse sexuellement libérée ou presque, (éditions Albin Michel), elle était invitée à participer à ce séminaire et à témoigner de son expérience de femme de terrain auprès des jeunes, en particulier de l’impact de la pornographie, désormais très accessible grâce aux nouvelles technologies.

Elle relève un phénomène inquiétant, celui des enfants, et non plus seulement des adolescents en quête de questionnements, qui, avec leurs smartphones, sont exposés dès le plus jeune âge aux représentations pornographiques. Ces images donnent une certaine représentation de la femme, de l’homme, de la relation, de la sexualité. «La vision anthropologique qui est donnée par ce vecteur-là, souligne-t-elle, est totalement en contradiction avec la vision de la personne humaine que partage et défend l’Eglise catholique».   (cath.ch/imedia/ah/radvat/be)

 

 

 

Le pape François veut entendre les jeunes en vue du Synode de 2018 sur «Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel»
15 septembre 2017 | 18:51
par Jacques Berset
Temps de lecture : env. 2  min.
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