Colombie: à l'Angélus, le pape plaide le rejet de «tout type de violence» au Venezuela

Au dernier jour de sa visite en Colombie, le pape François était le 10 septembre 2017 dans la ville portuaire de Carthagène des Indes, sur la façade Atlantique. Il y a récité la prière de l’Angélus devant l’église Saint-Pierre Claver. Lors de son discours, il a demandé «que soit rejeté tout type de violence» au Venezuela.

Après la prière de l’Angélus, le pape a assuré de sa prière tous les pays latino-américains, et «de manière spéciale pour le Venezuela voisin». Il a exprimé sa proximité à chacun des fils et des filles de cette nation bien-aimée, ainsi qu’à ceux qui ont trouvé en cette terre colombienne un lieu d’accueil».

Le pape a tenu à lancer un appel pour que soit rejeté tout type de violence dans la vie politique vénézuélienne. Il faut trouver une solution à cette crise «qui affecte tout le monde et en particulier les plus pauvres et les plus démunis de la société».

Le 7 septembre, après la messe à Bogota, le pape François avait rencontré brièvement cinq prélats vénézuéliens, dont les cardinaux Baltazar Porras Cardozo, archevêque de Merida, et Jorge Urosa Savina, archevêque de Caracas. Ceux-ci avaient exprimé leur grave préoccupation face à la dérive dictatoriale du gouvernement.

Les humbles contemplent la présence de Dieu

Avant cet appel, le pape a prononcé une allocution dans laquelle il a déclaré que «le Seigneur nous enseigne à travers l’exemple des humbles et de ceux qui ne comptent pas». Ce sont les pauvres et les humbles, a-t-il insisté «qui contemplent la présence de Dieu; c’est à eux que se révèle le mystère de l’amour de Dieu avec le plus de clarté».

Il faut donc «travailler pour la dignité de tous nos frères» et plus particulièrement pour les pauvres et les personnes marginalisées. «Tous ont leur dignité et sont une image vivante de Dieu». Et cela est du devoir du chrétien: «la charité aide à comprendre la Vérité et la Vérité réclame des gestes de charité».

L’exemple de saint Pierre Claver

Cette prière s’est déroulée sur la place de l’église Saint-Pierre Claver. Jésuite du 16e siècle, saint Pierre Claver s’était lui-même proclamé «l’esclave des esclaves noirs». Il a ainsi dédié sa vie à l’évangélisation et à la cause des esclaves africains, débarqués à Carthagène.

Le saint, a déclaré le pape lors de l’Angélus, «a témoigné admirablement de la responsabilité et de l’intérêt que chacun d’entre nous doit avoir pour ses frères». Après la prière de l’Angélus et son allocution, le pape François a visité la maison-sanctuaire de saint Pierre Claver.

Sur la petite place bondée, l’ambiance était très animée avant l’arrivée du pape. Une chorale chantait des airs latinos, repris en chœur par les personnes présentes. Et à son arrivée, la place a d’une seule voix acclamé Francisco, scandant son nom.

Un peu plus tôt dans la journée, l’évêque de Rome a posé la première pierre d’un foyer pour sans-abri, géré par l’œuvre Talitha Qum, dans un quartier défavorisé de la ville.

Lors d’un déplacement en papamobile, le pontife s’est heurté la tête suite à un coup de frein trop brusque. Heurté à la pommette et à l’arcade sourcilière, il a un peu saigné. Une blessure sans gravité, a assuré le Saint-Siège. (cath.ch/imedia/xln/bh)