Marawi: des otages transformés en bombes humaines?

Mgr Edwin de la Peña y Angot, évêque de Marawi, au sud des Philippines, a mis en garde contre un présumé plan des djihadistes d’utiliser leurs otages comme bombes humaines. Il resterait environ 40 combattants islamistes dans la ville.

Les hommes du groupe Maute, retranchés dans des quartiers de Marawi, planifieraient d’envoyer des otages à la rencontre des forces de sécurité bardés d’explosifs et de les faire sauter à distance. Des centaines de djihadistes avaient attaqué la ville de 200’000 habitants à majorité musulmane le 23 mai 2017, tentant d’en prendre le contrôle. Ils avaient brûlé des églises et des bâtiments chrétiens et pris des dizaines de civils en otages.

Des actes «désespérés»

L’armée nationale avait immédiatement réagi en envoyant massivement des troupes et en décrétant la loi martiale sur l’ensemble de l’île de Mindanao. Il resterait actuellement une quarantaine de combattants dans la ville.

Selon Mgr de la Peña y Angot, relayé le 18 août 2017 par l’agence d’information vaticane Fides, condamne fortement cette stratégie des bombes humaines. Elle serait un signe que les insurgés sont désespérés. Maute détiendrait encore 46 otages, dont le prêtre catholique Teresito Suganob dit Chito.

Ces informations ont été délivrées par des otages ayant parvenu à s’échapper. (cath.ch/fides/rz)

 

18 août 2017 | 15:27
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 1  min.
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