L'archidiocèse de Mexico dément avoir couvert des auteurs d'abus sexuels
L’archidiocèse de Mexico a contesté le 14 août 2017 les accusations de deux anciens prêtres selon lesquelles le cardinal Norberto Rivera Carrera aurait couvert des prêtres pédophiles. Il a qualifié ces allégations de «farce orchestrée».
Les deux ex-prêtres ont déposé, début juin, une plainte auprès du procureur général de la République, accusant le cardinal Rivera de n’avoir pas dénoncé quinze prêtres pédophiles. Le bureau de communication de l’archidiocèse de Mexico a indiqué qu’en réponse à la plainte, le cardinal Rivera avait parlé le 26 juillet à un responsable du Ministère public. L’accusation reposait sur une déclaration du cardinal de décembre dernier. Devant des journalistes, il avait alors indiqué avoir sanctionné 15 prêtres au cours de son administration comme archevêque de Mexico. Les deux accusateurs en ont déduit que l’archevêque n’avait dès lors pas dénoncé ces cas à la justice civile et lui reprochent d’avoir ainsi couvert des agresseurs sexuels.
Plaintes déposées depuis 2010
Lors de sa rencontre avec l’agent du Ministère public, le cardinal a présenté des copies des six plaintes déposées par l’archidiocèse de Mexico depuis 2010, conformément à la loi, contre les actes criminels allégués au sein de l’Église, indique le service d’information. Selon l’archidiocèse, le cardinal a ordonné à ses vicaires épiscopaux d’informer immédiatement les autorités compétentes, ce qui a été fait, comme en témoignent les copies des plaintes. Ce qui démontre qu’il «n’a pas commis le crime de dissimulation».
L’archidiocèse a précisé que neuf des quinze cas étaient antérieurs à l’entrée en vigueur de la loi de 2010. Et qu’une seule de ces affaires était en lien avec le crime de pédophilie. Selon l’archidiocèse, l’accusé a été poursuivi pénalement sur les informations qu’il a fournies aux autorités. Lors de son entrevue au ministère public, le cardinal a reconnu les propos tenus devant la presse en décembre dernier, tout en signalant qu’il n’avait alors pas précisé que les cas signalés ne concernaient pas tous des affaires d’abus sexuels.
Les cas de pédophilie dont l’Église a eu connaissance ont été conclus avec la suspension du ministère sacerdotal, en attente de la sentence ecclésiastique prononcée par la Congrégation pour la doctrine de la foi à Rome, conclut le communiqué de l’archidiocèse. (cath.ch/cna/mp)