Diffuser des «fake news»: un péché contre la charité, selon les évêques philippins
Les catholiques ont le «devoir moral» de résister aux «fake news» et «fait alternatifs», a affirmé la conférence épiscopale philippine, dans une exhortation pastorale publiée récemment. Selon les évêques, «la diffusion de ‘fake news’ et ‘faits alternatifs’ est un péché contre la charité et engendre des décisions erronées».
La lettre, «Consacre-les dans la vérité. Une exhortation pastorale contre les ‘fake news’» est formelle: «les chrétiens ne peuvent prendre part part au mensonge ou à la tromperie». Notamment parce que les «fake news» «conduisent à de mauvaises décisions dont les conséquences sont désastreuses à long terme pour les personnes et les communautés».
Cinq ans de prison
Raison pour laquelle les évêques philippins parlent de «péché contre la charité». Les «fake news» entravent «l’orientation de l’intelligence humaine vers la vérité. Et, plus fondamentalement, elles empêchent les personnes de prendre des décisions justes, mais les incitent, au contraire à faire de mauvais choix».
Les catholiques sont donc «obligés» de ne pas diffuser de faits alternatifs ou de «fake news» et même de manifester une forme de complaisance. Ils doivent au contraire dénoncer les sites de «fake news» en proposant à leurs frères et sœurs d’éviter de les visiter.
L’exhortation pastorale des évêques est publiée quelques jours après la proposition d’un sénateur philippin de punir les auteurs de «fake news». «L’effet des ‘fake news’ ne devrait pas être sous-estimé, affirme Joel Villanueva. Elles suscitent de fausses croyances qui peuvent mener à la division et envenimer les relations sociales». Le sénateur propose ainsi de punir la diffusion de fausses nouvelles par une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. (cath.ch/com/pp)