Les parents du petit Charlie veulent tout tenter pour le sauver (Photo d'illustration:Constantin Pilavios/Flickr/CC BY-NC 2.0)
International

Le petit Charlie Gard ne sera pas transféré à Rome

Le petit Charlie Gard, un enfant britannique de 10 mois atteint d’une maladie mortelle et incurable, ne sera pas transféré à Rome. L’hôpital londonien où il est gardé a refusé la requête en ce sens des hôpitaux du Vatican, rapporte l’agence d’information catholique américaine Crux le 5 juillet 2017.

Les parents de l’enfant souhaitaient tout d’abord l’emmener aux Etats-Unis pour un traitement expérimental de la dernière chance. L’hôpital londonien s’y était cependant opposé. L’institution avait proposé , contre le désir des parents, de suspendre l’aide respiratoire du bébé, afin de lui prodiguer des soins palliatifs. Après de longs mois de bataille juridique, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait tranché en faveur de l’hôpital et de la justice britannique. Pour l’heure, les docteurs ont décidé de surseoir à la décision de stopper les dispositifs de maintien en vie. La vie de Charlie Gard est désormais entre les mains des médecins. Les parents n’ont pas été non plus autorisés, pour le moment, à le ramener chez eux pour qu’il y vive ses derniers instants.

Des raisons de «nationalité»

L’affaire a provoqué une vague d’émotion internationale, provoquant mêmes des réactions du président Donald Trump et du pape François. Le Saint-Siège a publié le 2 juillet 2017 la déclaration du pontife, dans laquelle il exprime son «affection et émotion» et assure prier pour les parents. Il souhaite en outre que leur désir d’accompagner leur enfant jusqu’à la fin soit respecté.

L’hôpital pontifical du Bambino Gesù, à Rome, avait ainsi informé, le 3 juillet, avoir demandé le transfert dans ses services de soins du petit Charlie. Le 4 juillet, les parents ont cependant indiqué que les médecins britanniques avait rejeté cette option. Des raisons d’ordre juridique ont été invoquées. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican, a parlé d’un «problème de nationalité».

Mariella Enoc, directrice du Bambino Gesù, a précisé avoir été en contact avec la mère du petit Charlie, Connie Yates. Cette dernière aurait demandé que l’hôpital romain explore toutes les possibilités de soins pour son fils. La directrice a assuré que les médecins et les scientifiques de l’institution étaient en train d’examiner les options dans ce domaine. Elle a cependant souligné qu’il n’existait pour l’instant aucun traitement efficace contre la maladie génétique très rare dont souffre l’enfant. (cath.ch/crux/arch/rz)

Les parents du petit Charlie veulent tout tenter pour le sauver (Photo d'illustration:Constantin Pilavios/Flickr/CC BY-NC 2.0)
5 juillet 2017 | 10:27
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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