Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège (photo: Mazur/catholicnews.org.uk)
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Le cardinal Parolin demande des élections pour une sortie de crise au Venezuela

Le Venezuela ne pourra sortir de la crise actuelle que par les urnes. C’est en substance ce que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a réaffirmé dans un courrier adressé à six anciens chefs d’Etat d’Amérique latine, repris par le blog vaticaniste Il Sismografo, le 14 juin 2017.

Le Saint-Siège, écrit le cardinal Parolin, continue à l’heure actuelle de croire que «la situation au Venezuela peut être solutionnée par des négociations sérieuse et sincère entre les parties, basées sur quelques conditions très claires». La première de celles-ci, souligne-t-il, est la tenue des élections constitutionnellement prévues.

A savoir les élections régionales, pour élire notamment les gouverneurs, qui auraient déjà dû se tenir l’an dernier. Plusieurs fois repoussées, elles sont désormais annoncées pour le 10 décembre prochain, en même temps que les élections municipales.

Pour reprendre la voie du dialogue au Venezuela, déclare le ›numéro 2’ du Saint-Siège, le pape considère qu’il faut repartir des quatre conditions précisées dans une lettre du 1er décembre dernier: libération des prisonniers politiques, aide humanitaire pour le pays, rétablissement des compétences de l’Assemblée nationale et élaboration d’un calendrier électoral commun. Ce courrier, également signé du cardinal Parolin, avait été adressé tant au gouvernement vénézuélien qu’à la Table de l’unité démocratique (MUD), coalition d’opposition.

L’implication du pape François

En pleine communion avec l’Eglise vénézuélienne, le Saint-Siège fait tout son possible pour qu’un accord politique puisse être trouvé entre les différentes parties, assure encore le secrétaire d’Etat. Le pape François lui-même suit avec attention la situation vénézuélienne: «il est en train d’essayer d’aider à trouver une solution aux graves difficultés actuelles, souligne le prélat».

Tant les évêques du pays que le président de la République du Venezuela, Nicolás Maduro, ont récemment demandé au pape François d’intervenir. A noter que les premiers avaient soutenu le 8 juin dernier devant le pape que le gouvernement de Maduro était «devenu dictatorial, autoréférentiel et au service de ses propres intérêts».

Le bras droit du pape François conclut son courrier en assurant les six anciens chefs d’Etat, observateurs lors d’élections tenues au Venezuela en décembre dernier, que le Souverain pontife est disposé à les saluer un mercredi, à la fin de l’audience générale. Et que lui-même pourrait alors les recevoir personnellement.

Le cardinal Parolin connaît personnellement le Venezuela, pour avoir servi comme nonce apostolique à Caracas entre 2009 et 2013, date de sa nomination comme secrétaire d’Etat. (cath.ch/imedia/xln/pp)

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège (photo: Mazur/catholicnews.org.uk)
15 juin 2017 | 12:48
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture : env. 2  min.
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