L’Académie pontificale ecclésiastique: au service de la mission de l’Eglise
S’appuyant sur le territoire souverain de la Cité du Vatican, le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques bilatérales avec 183 Etats. Dans plus d’une centaine, le Saint-Siège maintient une représentation résidente. ›L’école des nonces’, où le pape s’est rendu le 26 mai 2017, est chargée de la formation de ces diplomates.
Grâce au territoire de la Cité du Vatican, certes petit mais néanmoins souverain, le Saint-Siège peut bénéficier des attributs normalement réservés aux Etats, dont celui d’établir des ambassades auprès d’autres nations. Avant d’être affectés à travers le monde, les futurs nonces sont formés au sein de l’Académie pontificale ecclésiastique, ›l’école des nonces’, à Rome.
Un lieu où le pape François – qui tient les nonces en haute estime – aime à se rendre discrètement chaque année, aux alentours du mois de mai. Ainsi, le 26 mai dernier, le successeur de Pierre s’est rendu en visite surprise à l’académie, afin d’échanger avec ceux qui sont appelés à être ses représentants dans le monde.
L’occasion pour le pontife de rappeler aux futurs nonces que l’activité diplomatique du Saint-Siège doit avant tout être mise au service de l’évangélisation. Et de mettre en garde contre la «mondanité spirituelle», qui menace des prêtres parfois plus amenés à fréquenter les ambassades que d’autres réalités pastorales.
Cinq papes parmi les anciens élèves
Les élèves de l’académie – 33 en 2017 – sont tous des prêtres qui remplissent trois conditions: maîtriser deux langues en plus de leur langue maternelle; avoir une licence en droit canonique ou en théologie; être âgé de moins de 35 ans. Ils sont recrutés par le président de l’Académie pontificale ecclésiastique, sur conseil et après accord de leur évêque respectif. Un prêtre ne peut pas de lui-même être candidat à l’académie.
Plusieurs grands serviteurs de l’Eglise sont passés par les bancs de l’école des nonces, à commencer par cinq anciens pontifes. Les deux derniers de ceux-ci, les papes Benoît XV (1914-1922) et Paul VI (1963-1978), ont fortement marqué leur pontificat par une intense activité diplomatique.
Créée en 1701, réformée à plusieurs reprises, l’Académie pontificale ecclésiastique est une des plus anciennes du Saint-Siège et remonte aux Etats pontificaux. Elle est placée depuis 1937 sous la tutelle de la Secrétairerie d’Etat, dont la seconde section est chargée des relations du Saint-Siège avec les Etats.
Le cardinal secrétaire d’Etat est ainsi ›protecteur’ de l’académie tandis que son directeur – toujours un archevêque – est nommé directement par le pontife. En 1706, l’académie s’installe en face de la basilique de Sainte-Marie-sur-la-Minerve à Rome, lieu où elle se trouve toujours aujourd’hui. (cath.ch/imedia/xln/rz)