le Suprême Tribunal Fédéral brésilien accuse le président Michel Temer de corruption. (Photo: Wikimedia Commons)
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Accusations de corruption du président Temer: les évêques brésiliens appellent à l’éthique en politique

Les membres de la Présidence de la Conférence Nationale des Évêques du Brésil (CNBB) ont publié, vendredi 19 mai 2017, une note officielle intitulée «Pour l’éthique en politique». Ils y affirment que la CNBB accompagne avec «étonnement et indignation» les graves accusations de corruption proférées par le Suprême Tribunal Fédéral à l’encontre de Michel Temer, le Président.

Dans cette note, les évêques affirment que «de telles accusations exigent de rigoureux éclaircissements, en se soumettant aux exigences constitutionnelles.» Selon la CNBB, «une fois les faits vérifiés, les auteurs des actes illicites doivent être tenus responsables de leurs actes.» Et de rappeler que, selon l’article 37 de la Constitution, «il est du devoir de tout serviteur public, principalement ceux qui occupent des fonctions importantes, de maintenir une conduite intègre, sous peine de ne pas pouvoir exercer la charge qu’il occupe.»

«La vigilance et la participation politique de nos communautés, des mouvements sociaux et de la société, rassemblés, peuvent contribuer à l’élucidation des faits et de la défense de l’éthique, de la justice et du bien commun», peut on lire dans le communiqué. Pour les évêques, «surmonter la grave crise que vit le Brésil  implique la sauvegarde de l’éthique en politique, dont le rôle est fondamental dans une société démocratique.»

«Pour une nouvelle manière de faire de la politique»

«En outre, il est nécessaire que les issues à l’actuelle crise respectent et renforcent l’État démocratique de droit. Nous demandons donc à nos communautés qu’elles participent pacifiquement et de manière responsable à la vie politique, contribuent à la réalisation de la justice et de la paix et qu’elles prient pour le Brésil», ont martelé les membres de la Présidence.

Les prélats ont enfin réaffirmé qu’il était « urgent que soit adopté une nouvelle manière de faire de la politique, en s’appuyant sur les valeurs d’honnêteté et de justice sociale.» Et de rappeler, pour conclure, un passage de la déclaration finale de la 55ème Assemblée Générale de la CNBB, qui a eu lieu du 26 avril au 5 mai dernier, à Aparecida. «Le mépris de l’éthique entraîne une promiscuité entre les intérêts publics et privés, la raison première des scandales de corruptions qui secouent notre pays.» (cath.ch/jcg/pp)

le Suprême Tribunal Fédéral brésilien accuse le président Michel Temer de corruption.
21 mai 2017 | 07:31
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture : env. 2  min.
Brésil (392)
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