Après les attentats en Egypte, le pape François envoie une délégation au Caire
Une délégation du Vatican a été reçue au Caire, en Egypte, le 11 avril 2017 par le patriarche copte orthodoxe Tawadros II, a annoncé l’agence catholique officielle SIR le même jour. Une visite qui intervient deux jours après le double attentat-suicide dans le pays, en pleine messe, qui a fait au moins 44 morts et des centaines de blessés chez les chrétiens.
Présidée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, la délégation était aussi composée de Mgr Bruno Musarò, nonce apostolique en Egypte, et du secrétaire personnel du pape François, le Père Yoannis Lahzi Gaid, lui-même copte catholique.
La délégation était porteuse d’un message pour le patriarche Tawadros II de la part du pape François et de son prédécesseur Benoît XVI. Tous deux ont transmis leurs prières pour «les martyrs de Tanta et Alexandrie».
Le 10 avril dernier, dimanche des Rameaux, deux kamikazes de l’organisation l’Etat islamique, équipés de ceintures explosives, ont pris pour cible à quelques heures d’intervalle deux églises coptes. L’une d’elles est la cathédrale Saint-Marc d’Alexandrie, siège historique de l’Eglise copte orthodoxe, où le patriarche venait de célébrer la messe des Rameaux.
Etat d’urgence
Le président Abdel Fattah Al-Sissi a décrété l’état d’urgence, mais cela n’a pas empêché le Saint-Siège, par la voix de Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut pour les affaires générales à la Secrétairerie d’Etat, d’affirmer le 10 avril que «le Saint-Père maintiendra[it] sa proposition d’aller en Egypte» les 28 et 29 avril prochains. Le pontife lui-même l’a ensuite confirmé à des franciscains reçus en audience.
Mais si le voyage est maintenu, Le Figaro affirmait de son côté le 10 avril que selon des sources vaticanes,»le voyage pontifical pourrait être remis en question ou modifié si la situation venait à empirer». Pour sa part, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, s’interrogeait le 10 avril devant des journalistes: «se pose la question de savoir si on peut réunir des milliers de personnes qui pourraient être l’objet d’un attentat». (cath.ch/imedia/ap/gr)