Le pape appelle à protéger les civils de Mossoul
A l’issue de son audience générale du 29 mars 2017, le pape François a adressé un appel à la nation irakienne à trouver la «réconciliation» entre ses composantes ethniques et religieuses. Le pontife a particulièrement affiché son souci des populations civiles de la ville de Mossoul.
Une délégation interreligieuse irakienne, composée de chiites, de sunnites, de chrétiens, de yézidis et de mandéens, a assisté à l’audience générale du pape. Ses membres avaient préalablement rencontré le pontife en privé, en compagnie du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Civils pris au piège
A la fin de sa catéchèse hebdomadaire, le pape François a particulièrement salué la délégation. Il a appelé à protéger les civils pris au piège dans les quartiers ouest de la ville de Mossoul, au nord de l’Irak, en raison de la guerre. C’est une exigence «impérieuse et urgente», a-t-il souligné. «Je me sens uni dans la souffrance, par la prière et la proximité spirituelle», a affirmé le pontife.
Plus de 300 civils ont péri, selon l’ONU, dans la partie occidentale de cette ville, depuis le lancement à la mi-février d’une offensive pour déloger les djihadistes de l’Etat islamique (EI). Les militants de Daech avaient pris la ville en juin 2014, en expulsant peu après la plus grande partie des chrétiens.
Le pape a enfin soutenu que la richesse de la nation irakienne était d’être une «mosaïque» ethnique et religieuse. Il a ainsi souhaité que le pays puisse retrouver «la réconciliation et l’harmonie» de ses composantes. (cath.ch/imedia/ap/rz)