Argentine: La Cour Suprême confirme la peine de 15 ans de prison pour le Père Grassi
L’évêque du diocèse de Moron, dans la banlieue de Buenos Aires, a déclaré le 21 mars 2017 que le Père Julio César Grassi était interdit d’exercer ses fonctions sacerdotales en public depuis le début de son procès.
La Cour Suprême argentine avait confirmé le même jour la peine de 15 ans de prison infligé au prêtre pour des abus sexuels sur des mineurs,
Mgr Luis Eichhorn, qui a publié le 21 mars sur le site internet du diocèse de Moron un bref communiqué concernant la situation judiciaire de ce prêtre, souligne qu’il fait face à une enquête au Vatican. Sa situation dépend d’une décision du pape François, relève l’évêque de Moron.
Condamnation désormais définitive
Le Père Julio César Grassi, qui bénéficiait d’un large soutien au sein de certains milieux ecclésiaux, avait été condamné à 15 ans de prison en 2009 pour avoir abusé de mineurs alors qu’il dirigeait la fondation «Felices los Niños» (Heureux les enfants).
La condamnation est désormais définitive, ayant déjà été confirmée par la Chambre de cassation et la Cour suprême de la province de Buenos Aires. Le Père Grassi était resté en liberté jusqu’en septembre 2013, et a ensuite perdu le bénéfice de la liberté surveillée.
Une émission «totalement à charge contre l’Eglise»
L’enquête de «Cash investigation» intitulée «Pédophilie dans l’Eglise: le poids du silence», diffusée le 21 mars 2017 sur France 2, affirmait que l’ancien archevêque de Buenos-Aires, Jorge Maria Bergoglio, aurait soutenu une contre-enquête dans l’affaire Grassi, même s’il n’était pas directement en charge de ce prêtre.
Porte-parole adjoint et directeur de la communication de la Conférence des évêques de France, Vincent Neymon a expliqué pour sa part, le 21 mars 2017, le refus des évêques français de participer au débat après l’émission de «Cash Investigation», étant donné qu’il s’agissait d’une émission «totalement à charge contre l’Eglise». (cath.ch/com/be)