Un martyr du nazisme cité par le pape comme modèle pour les laïcs et les pères de famille
Le pape François, dimanche 19 mars 2017, a cité en exemple Josef Mayr-Nusser, père de famille, membre de l’Action catholique italienne, mort martyr du nazisme par «fidélité à l’Evangile».
A l’Angélus du 19 mars 2017, depuis la fenêtre du Palais apostolique au Vatican, le pape a relevé le destin de Josef Mayr-Nusser, né le 27 décembre 1910 à Bolzano, dans le Tyrol du Sud, qui avait refusé de prêter serment au dictateur nazi pour motifs religieux.
Refus de prêter serment au dictateur nazi
Grand lecteur des écrits de prison de saint Thomas More (1478-1535), enrôlé de force dans les SS parce que de langue allemande, Josef Mayr-Nusser fut pour son refus de faire allégeance au nazisme condamné à mort et envoyé à Dachau. Il a été béatifié le 18 mars 2017, à Bolzano (Bozen), une ville italienne de la région autonome du Trentin-Haut-Adige, par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation des causes des saints, et envoyé spécial du pape pour l’occasion.
«Sa grande élévation morale et spirituelle constitue un modèle pour les fidèles laïcs, spécialement pour les pères», a commenté le pontife. Adressant aussi un salut aux «papas», à la veille de la fête liturgique de saint Joseph, patron des pères de familles. Sa fête est décalée au 20 mars cette année, le 19 étant un dimanche.
Renouveler la grâce du baptême
Durant sa catéchèse dominicale, avant la prière de l’Angélus, le pape François a demandé à tous les fidèles de renouveler en eux la grâce reçue au baptême. Pour le troisième dimanche de carême, le pontife a commenté l’Evangile de la Samaritaine (Jn 4,5-42), dans lequel un dialogue s’établit entre Jésus et une habitante de ce pays de la Samarie, à la vie «désordonnée», à propos d’une «eau vive» qui apaise toute soif.
«Jésus nous parle comme à la Samaritaine», a affirmé le pape. A ceux qui ne l’ont pas encore rencontré personnellement et reconnu comme le Sauveur, ce temps de carême est le bon moment pour le rencontrer dans la prière et un dialogue «cœur à cœur». Ou encore de voir sa face dans ceux qui souffrent. «C’est ainsi que nous pouvons renouveler en nous la grâce du baptême», a conclu le pape, «professer avec conviction notre foi et annoncer avec joie les merveilles de l’amour de Dieu».
Prière pour les victimes des inondations au Pérou
La Samarie, a précisé le pape, est ce lieu méprisé par les Juifs, car considéré comme «schismatique et hérétique». C’est pourtant cette population qui sera parmi les premières à adhérer à la prédication des Apôtres, a-t-il fait remarquer.
A la fin de la prière de l’Angélus, le pape François a enfin assuré de sa prière les sinistrés victimes au Pérou d’inondations dévastatrices du fait d’une anomalie climatique. 560’000 personnes ont été touchées, faisant 62’000 sans-abris. (cath.ch/imedia/ap/be)