Le pape se confesse auprès du premier prêtre venu (Capture d'écran: youtube.com)
Vatican

La confession, «authentique priorité pastorale» pour le pape François

«Il n’y a pas d’évangélisation plus authentique que la rencontre avec le Dieu de la miséricorde» qui se dévoile lors du sacrement de confession, a affirmé le pape François le 17 mars 2017 devant les prêtres participant au cours annuel sur le for interne de la Pénitencerie apostolique.

Le confessionnal, a expliqué le pontife lors de son intervention salle Paul VI au Vatican, est un «lieu d’évangélisation, où le pénitent peut rencontrer la miséricorde», c’est-à-dire «le vrai visage de Dieu». Le pontife a ainsi invité les confesseurs à «ré-annoncer les vérités les plus élémentaires de la foi», sans lesquelles «l’expérience de l’amour de Dieu resterait muette». La confession, a insisté le pape, est «une authentique priorité pastorale» qui ne doit pas être limitée par des horaires stricts car le «cœur de Dieu est toujours ouvert».

«Le bon confesseur, a également déclaré le Souverain pontife, doit être un véritable ami de Jésus Bon Pasteur». Pour cela, le prêtre doit être «enveloppé de prière», afin d’éviter notamment «toute attitude de dureté». Par la prière, il se souvient qu’il est «lui-même le premier pécheur et le premier pardonné». Le prêtre, ne doit pas juger le pécheur lui-même, mais le péché, a rappelé le pape François.

Dans la prière, a poursuivi le pontife, le confesseur doit demander le «précieux don de l’humilité». Le prêtre doit ainsi se rappeler sans cesse que la miséricorde ne vient pas de lui-même, mais qu’il en est simplement «administrateur, sur volonté même de Jésus». Cette humilité doit conduire le confesseur à «s’identifier aux souffrances» des pénitents.

Faire appel aux exorcistes si nécessaire

Le «discernement est une autre qualité du bon confesseur», a souligné le successeur de Pierre. Le confesseur, a-t-il mis en garde, «ne fait pas sa volonté propre» mais celle de Dieu et «n’enseigne pas une doctrine propre», mais est ministre «en pleine communion avec l’Eglise».

Le discernement et la «délicatesse d’âme» sont nécessaires pour «distinguer toujours» et ne jamais «confondre». Le confesseur doit réaliser lorsqu’il se trouve en présence de «vrais et propres désordres spirituels». Si cela est nécessaire, il ne doit pas avoir hésiter à en faire signalement aux autorités diocésaines compétentes, c’est-à-dire les exorcistes, a invité le pape François.

La Madone des mandariniers

Sortant de son texte écrit, le pape a terminé son intervention par une légende du sud de l’Italie, la Madone des mandariniers. Cette fable raconte que si les voleurs ont prié la Vierge Marie durant leur vie, celle-ci fait preuve de miséricorde à leur égard et les aide à franchir les portes du Paradis, en les dissimulant du regard de saint Pierre. N’oubliez pas, a conclu le pape François, que les pénitents ont «une mère au ciel» qui intercède pour eux.

Chaque année, la Pénitencerie apostolique organise une semaine de cours sur le for interne, pour aider les prêtres dans leur ministère de la confession. Cette institution, a affirmé le pontife, est «le type de tribunal qui me plaît» car elle est un «tribunal de la miséricorde, vers lequel on se tourne pour obtenir cette indispensable médecine pour notre âme, qu’est la miséricorde divine». (cath.ch/imedia/xln/gr)

Le pape se confesse auprès du premier prêtre venu (Capture d'écran: youtube.com)
17 mars 2017 | 15:17
par Grégory Roth
Temps de lecture : env. 2  min.
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