Selon la municipalité, 200 affiches ont été placardées (Photo: twitter/@roxelloo)
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Des affiches anti-pape placardées dans le centre-ville de Rome

Environ 200 affiches anti-pape ont été placardées dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre-ville de Rome. On y voit le pape, mine boudeuse, au-dessus d’un texte à charge. L’affiche, anonyme, proviendrait des milieux ultra-conservateurs de l’Eglise catholique, de plus en plus contrariés par les décisions du pape François, selon l’agence de presse italienne ANSA.

«Tu as placé sous tutelle des Congrégations, tu as viré des prêtres, tu as décapité l’Ordre de Malte et les Franciscains de l’Immaculée, tu as ignoré les cardinaux… Mais où est ta Miséricorde?» En dialecte romain, l’invective fait référence à certaines décisions du Souverain Pontife qui froissent la frange conservatrice de l’Eglise catholique. La récente démission du Grand maître de l’Ordre souverain de Malte est emblématique.

Reçu le 24 janvier par le pape François, le Grand maître de l’Ordre souverain de Malte, Fra’ Matthew Festing, a été conduit à «présenter sa démission», selon les termes du communiqué officiel du Saint-Siège. Démission acceptée le 25 janvier par le pontife, pour le «bien de l’Ordre et de l’Eglise».

Cette démission met ainsi fin à deux mois de tensions entre l’Ordre et le Saint-Siège, depuis que le Grand maître avait exigé, le 6 décembre dernier, la démission de son ›numéro trois’, le Grand chancelier Albrecht von Boeselager, d’origine allemande.

Les raisons exactes de la mise à l’écart d’Albrecht von Boeselager restent floues. Elle serait due à un programme auquel la branche humanitaire de l’Ordre a participé il y a quelques années. Ce programme aurait compris une aide à des esclaves sexuelles au Myanmar. Une partie de cette assistance aurait inclus la distribution de préservatifs à des femmes, afin de les protéger contre le sida. Albrecht von Boeselager a cependant argué que les préservatifs avaient été, à ce moment-là, distribués par d’autres programmes d’aide que le sien.

Les affiches n’ont pas fait long feu. La municipalité de Rome annoncé ce dimanche, sur son compte twitter, avoir retiré 200 affiches. Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver, grâce aux caméras de surveillance, les auteurs du délit.

Selon la municipalité, 200 affiches ont été placardées
5 février 2017 | 12:28
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture : env. 2  min.
pape françois (2303), Rome (346)
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