Hosties en Suisse romande: «Consommez local!»
Les communautés religieuses de Suisse romande qui vivent de la production d’hosties lancent, le 1er février 2017, un «SOS» à toutes les paroisses pour les exhorter à «consommer local». La baisse des commandes des paroisses suisses, qui les prive de revenus les fait réagir.
Les «boulangères du Bon Dieu» comme elles se sont surnommées, envoient un message estampillé d’un «SOS», à tous les prêtres, sacristains et agents pastoraux des paroisses suisses romandes. La lettre les appelle à «consommer local plutôt que de se fournir à l’étranger». Depuis quelques mois, des paroisses ont dispararu des carnets de commande d’hosties des religieuses et la tendance s’accentue.
«Nous travaillons avec des fournisseurs suisses et optons pour la qualité. Nos coûts ne sont pas ceux de la Pologne», explique Sœur Marie-Paule, du monastère des Bernardines, à Collombey (VS). Les deux communautés de Collombey et de Géronde, en Valais, se sont jointes à l’initiative de leurs consœurs fribourgeoises de Montorge, de la Fille-Dieu, de la Maigrauge et d’Estavayer-le-Lac pour alerter les paroisses romandes. Le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) relaye leur appel dans la feuille diocésaine de février.
Des hosties artisanales
Les sœurs promeuvent leurs hosties artisanales et mettent en avant «l’éthique de l’achat». Elles reconnaissant toutefois qu’elles ne «peuvent pas rivaliser avec des hosties produites industriellement, coûtant jusqu’à dix fois moins cher». Elles ajoutent que la communion hebdomadaire revient, par personne, à un coût annuel inférieur au prix d’un café.
«Dans l’Eucharistie, Dieu lui-même se donne en nourriture… Est-ce bien en ce domaine qu’une économie doit se faire?», interrogent en dernier recours les religieuses qui espèrent être entendues. (cath.ch/com/bh)