La cathédrale St Ignace à Shanghai. (photo: Flickr/Raphaël V/CC BY-SA 2.0).
International

Shanghai: Mgr Ma Daqin réintègre l’Association patriotique des catholiques chinois

Quatre ans et demi après avoir quitté bruyamment l’Association patriotique des catholiques chinois, Mgr Ma Daqin, évêque auxiliaire de Shanghai, la réintègre par la petite porte. Mais comme toujours dans les affaires ecclésiales chinoises, la volonté des autorités officielles reste difficile à interpréter.

Le 20 janvier dernier, on apprenait à la lecture de l’ordre du jour d’une réunion que Mgr Ma Daqin, était désormais ‘membre suppléant’ du Comité permanent de l’Association patriotique à Shanghai, rapporte le 1er février 2017 l’agence d’information «Eglises d’Asie». Le nom de l’évêque auxiliaire de Shanghai n’y figurait toutefois pas sous sa fonction épiscopale, mais sous sa seule qualité de prêtre.

Ordonné évêque auxiliaire de Shanghai avec l’accord de Pékin et l’assentiment de Rome, Mgr Ma avait annoncé à la surprise générale en 2012, qu’il quittait l’Association patriotique, cette institution imposée par le régime communiste pour exercer de l’intérieur un contrôle sur l’Eglise. Il avait alors été placé en résidence surveillée au séminaire de Sheshan.

En juin 2016, nouvelle surprise: Mgr Ma Daqin avait déclaré sur son blog regretter son geste de 2012, sans que l’on puisse établir avec certitude si cette rétractation ne lui avait pas été imposée par les autorités.

Une liberté très surveillée

Le fait qu’il apparaisse désormais dans les instances de l’Association au niveau municipal en tant que prêtre, et non plus comme évêque, interroge. Les autorités chinoises signifient-elles par là que l’évêque, âgé de 48 ans, ne peut en aucune manière envisager d’agir à l’avenir comme évêque de Shanghai? Préparent-elles son remplacement par un autre évêque, qui serait transféré d’un diocèse voisin sur le siège de Shanghai ? Les questions sont pour l’heure sans réponse. Même si la résidence surveillée de Mgr Ma Daqin ne recouvre pas un régime de détention sévère, il ne faut pas croire qu’il est libre, relève «Eglise d’Asie». (cath.ch/eda/mp)

La cathédrale St Ignace à Shanghai. (photo: Flickr/Raphaël V/CC BY-SA 2.0).
1 février 2017 | 13:54
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 1  min.
Chine (400), Evêque (59), Ma Daqin (3), Shanghai (10)
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