Votations: Justice et Paix soutient la naturalisation facilitée
La commission de la Conférence des évêques suisses (CES) Justice et Paix soutient la naturalisation facilitée pour les étrangers de la troisième génération.
Les jeunes étrangères et étrangers dont les familles vivent en Suisse depuis des générations et qui sont intégrés depuis longtemps dans notre pays ont le droit de se faire naturaliser plus facilement, affirme Justice et Paix, dans un communiqué du 26 janvier 2017. La population suisse est conviée aux urnes le 12 février 2017 pour une modification de la Constitution allant dans ce sens.
Valorisation et reconnaissance
Ces mêmes jeunes concitoyens se savent liés davantage à la Suisse qu’au pays dʼorigine de leurs grands-parents. «La Suisse est leur patrie, et pourtant le passeport rouge à croix blanche leur fait défaut», déplore la commission laïque. «Dʼun point de vue dʼéthique sociale, force est dʼoffrir à ces jeunes les mêmes perspectives quʼà leurs collègues avec le passeport suisse». Pour Justice et Paix, le pays a besoin de leurs compétences, de leur talent et de leur engagement. Beaucoup dʼentre eux sont intégrés et engagés aussi dans les Eglises, fait remarquer le communiqué. On ne pourrait véritablement pas imaginer de vie ecclésiale sans eux.
Pas une naturalisation automatique
Une naturalisation facilitée serait un signal fort en direction dʼune reconnaissance de leurs apports au bien-être de notre société, assure Justice et Paix.
Lʼobjet en votation porte par ailleurs sur une naturalisation facilitée, et nullement sur une naturalisation automatique, précise la commission. Les cantons et les communes peuvent continuer à faire valoir leur droit dʼopposition.
Justice et Paix a pour mandat, en collaboration avec d’autres institutions ecclésiales ou laïques, de favoriser la promotion de la justice et de la paix en Suisse et dans le monde. (cath.ch/com/rz)