Après une semaine de violences et de pillages, l'archevêque de Mexico, Mgr Norberto Rivera, a condamné les violences. (Photo: Flickr/Timothy Neesam/CC BY-ND 2.0)
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Crise au Mexique: Mgr Rivera condamne la violence

Le cardinal mexicain Mgr Norberto Rivera a critiqué dimanche la décision du gouvernement du Président Enrique Peña Nieto d’augmenter de 24% le prix des carburants. Il a déclaré, le 8 janvier 2017, comprendre les démonstrations d’indignation des personnes, tout en critiquant les actes de violences et de pillage.

«La société a le droit de manifester, mais personne ne peut avoir recours à la violence», a souligné le prélat durant l’homélie dominicale dans la cathédrale métropolitaine de Mexico City. Durant la messe, Mgr Norberto Rivera a rappelé que le pays passait par des moments et des problèmes difficiles. «Nous devons prier pour notre cher Mexique. Nous ne pouvons pas rester immobiles, nous devons chercher de nouveaux chemins de progrès, avec audace et imagination. Nous devons nous unir», a-t-il martelé.

Violences et pillages

Au moins quatre personnes sont mortes la semaine dernière, une période au cours de laquelle plus de 600 supermarchés et magasins ont été pillés, entraînant l’arrestation de près de mille personnes et l’érection de barrages routiers dans cinq états du pays. Mgr Norberto Rivera a demandé au gouvernement fédéral d’être sensible à la situation des plus démunis et de leur apporter toute l’aide nécessaire.

Quelques jours auparavant, la Conférence Épiscopale Mexicaine (CEM) avait déjà demandé au gouvernement de reconsidérer le «Gasolinaço», du nom donné à cette augmentation brutale du prix des carburants. Lors d’une conférence de presse, le 6 janvier, Mgr Alfonso Miranda Guardiola, Secrétaire Général de la CEM, avait même incité les autorités à être sensibles face à ce coup radical porté à l’économie familiale.

«Pour assurer la stabilité économique»

De son côté, le Président Enrique Peña Nieto a justifié la hausse du prix des carburants par la nécessité d’éliminer les subventions afin d’éviter des coupes sévères dans les dépenses sociales, comme celle permettant de lutter contre la pauvreté. Assurant comprendre la gêne et la colère occasionnées par ces mesures, le président mexicain a indiqué qu’elles étaient indispensables pour assurer la stabilité économique. (cath.ch/jcg/bh)

Après une semaine de violences et de pillages, l'archevêque de Mexico, Mgr Norberto Rivera, a condamné les violences.
11 janvier 2017 | 15:22
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 1  min.
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