Le diocèse de Sion harmonise la catéchèse paroissiale
Mgr Jean-Marie Lovey, évêque du diocèse de Sion, a promulgué le 21 décembre 2016 les nouvelles directives concernant la catéchèse paroissiale. L’âge de la confirmation est fixé à 11 ans et l’accent est mis notamment sur l’aspect communautaire, à travers des «journées intergénérationnelles». Les paroisses sont incitées à faire preuve «de créativité et d’inventitvité» pour concrétiser cette catéchèse.
«Nous voulons la catéchèse comme un processus continu, les sacrements étant des étapes de ce processus «, explique Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion. Il évoque le projet de catéchèse paroissiale qu’il a présenté en avril avec Véronique Denis, responsable du Service diocésain de la catéchèse (SDC). L’opération visait, entre autres, à harmoniser l’âge de la confirmation dans la partie francophone du diocèse. L’évêque a tranché en le fixant à 11 ans, en 7H (Harmos – 5e primaire). Les jeunes recevront le sacrement en fin de 7H, au printemps, ou au début de 8H, à l’automne, la préparation s’effectuant sur un an au lieu de deux, comme c’est le cas actuellement.
Après la confirmation, les paroisses ont à charge de promouvoir les mouvements ecclésiaux tels que le Mouvement d’Apostolat Des Enfants et Préadolescents (MADEP), les groupes relais, «Fun and god», etc. qui sont dédiés aux adolescents. Une célébration de «profession de foi» est proposée aux jeunes à l’âge de 16 ans comme une étape supplémentaire dans le cheminement. «Il s’agit de se réapproprier sa foi mais avec des paroles d’adulte, relève Pierre-Yves Maillard. C’est une volonté de catéchiser sur la durée».
Les sacrements d’initiation donnés dans l’enfance
Le projet de catéchèse paroissiale a été soumis aux agents pastoraux pour consultation. Ils avaient jusqu’au mois d’octobre pour faire des propositions. »Nous avons reçu une trentaine de réactions émanant de décanats, de paroisses et de particuliers dont nous avons tenu compte», précise le vicaire général. Le projet proposait d’augmenter l’âge des sacrements d’initiation (le pardon, la communion, et la confirmation) en les regroupant entre 8 à 11 ans. L’idée est abandonnée suite à plusieurs demandes. Les têtes blondes recevront, comme avant, le sacrement du pardon et la communion, respectivement en 4H (Harmos – 2e primaire) et en 5H. La célébration ayant lieu au printemps.
Les sacrements d’initiation sont donnés dans l’enfance, une période de la vie jugée plus favorable pour cette «catéchèse d’ensemencement». «Il faut semer dans ce qui est de la bonne terre, [les enfants] ont une fraîcheur et une disponibilité à découvrir et à s’interroger. Je crois que c’est une grâce de la petite enfance. Tout change très vite avec l’entrée, parfois difficile, dans l’adolescence», estime Mgr Lovey dans l’Essentiel – secteur de Monthey.
«Il faut semer dans ce qui est de la bonne terre»
Les «quatre temps» de préparation
Les sacrements seront préparés en quatre rencontres de trois heures, les «quatre temps», et un jour de retraite. «Un minimum suffisant pour permettre à l’enfant d’accéder au sacrement», estime la commission. Une certaine souplesse est donnée aux familles souhaitant présenter des fratries au même sacrement.
Les «journées intergénérationnelles», des manifestations rassemblant toute la communauté paroissiale, évoquées dans le projet initial sont maintenues. Organisées chaque année par les secteurs, elles s’intègrent dans des événements existants tels que les «Dimanche autrement», des retraites, etc. Les secteurs peuvent mettre en place ces journées. »L’aspect communautaire est le deuxième grand axe de cette catéchèse, précise Pierre-Yves Maillard qui évoque une communauté catéchisante pour les jeunes».
La catéchèse concerne aussi les adultes. La préparation au mariage est renforcée. Elle s’effectue en un minimum de quatre rencontres pour les futurs mariés, avec le prêtre mais également lors de soirées «avant le oui» au cours de week-end CPM, ou encore à travers d’autres offres du diocèse en la matière. Les parents sont également amenés à préparer le baptême de leur enfant. «Ce chemin catéchétique pourra débuter déjà avant la naissance de l’enfant, ou se poursuivre après le baptême», indique le texte.
Créativité et inventivité
En conclusion, le document invite les paroisses, les agents pastoraux et les fidèles à «traduire concrètement cette approche particulière de la catéchèse avec créativité et inventivité». «Nous avons voulu être clairs dans les directives mais laisser la liberté aux paroisses et aux secteurs de les mettre en œuvre, en fonction de la réalité qu’ils vivent», relève Pierre-Yves Maillard, qui parle d’harmoniser la catéchèse plutôt que de l’unifier. (cath.ch/bh)