RKZ: 8,4 millions pour soutenir l'activité de l'Eglise en 2017
La Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) investira 8,4 millions de francs pour soutenir une quarantaine de projets et d’institutions en 2017. Une décision prise les 25 et 26 novembre 2016, lors de la dernière assemblée plénière de cette entité qui assure le cofinancement d’activités importantes de l’Eglise en Suisse.
2,3 millions reviennent aux médias, soit environ un quart de son budget. Elle rappelle «l’importance primordiale» du travail médiatique, qui «influence de manière sensible l’image de l’Eglise catholique» et «nourrit ses membres et le grand public». Un travail porté pour l’essentiel par les centres médias catholiques à l’échelon des régions linguistiques. Une partie de cette enveloppe de 2,3 millions de francs servira désormais à financer des projets d’innovation.
Un soutien financier varié
Les délégués ont également décidé de l’affectation des fonds disponibles au financement des tâches pastorales. Le subside alloué à la Conférence des évêques suisses (CES), son secrétariat et ses autres organismes a été fixé pour la dernière fois dans le cadre du cofinancement. Dès 2018, il fera l’objet d’une décision prise séparément sur la base de la procédure prévue par la Convention de subventionnement CES-Conférence centrale nouvellement adoptée et dont les dispositions tiennent mieux compte du rôle particulier de la CES. Un projet d’engagement de l’Eglise catholique dans le domaine des soins palliatifs à l’échelon national sera financé durant une période de trois ans par la Conférence centrale. Un subside sera alloué pour Minifest 2017, un rassemblement de jeunes catholiques suisses alémaniques.
Dans son communiqué de presse, la RKZ évoque également la nouvelle réduction de la participation de l’Action de Carême. Dès 2018, il est prévu que l’œuvre d’entraide affecte sa contribution pastorale pour la Suisse de manière ciblée à la pastorale de la jeunesse, à l’éthique sociale et à la solidarité au sein de l’Eglise universelle.
RIE III: la RKZ ne prend pas position
Durant ces deux jours d’assemblée plénière, la Conférence centrale a également décidé de ne pas prendre position pour ou contre la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III). Un choix fondé sur le fait qu’il s’agit d’un projet législatif dont «les opinions divergent fortement quant à ses conséquences heureuses ou malheureuses». La RKZ souligne que l’étendue de ses recettes fiscales «dépend fortement des législations cantonales» et rappelle que «les Eglises cantonales ne sont pas toutes concernées au même titre par le débat actuel (…) qui n’existe pas dans l’ensemble de la Suisse».
Collaboration étroite entre la CES et la RKZ
Les délégués ont été appelés à se prononcer sur le subventionnement de la Convention passée avec la Conférence des évêques suisses. Après deux ans de pourparlers entre la CES et la RKZ en vue de la réglementation d’une nouvelle collaboration, «les participants à l’assemblée plénière ont pu constater que les délégations ont atteint des résultats favorables et que les discussions qui se sont déroulées ont aussi créé au niveau humain des bases solides garantes d’une collaboration plus étroite au futur», stipule le communiqué de la Conférence centrale.
S’investir auprès des migrants
Une réflexion doit être entreprise dans le domaine de la pastorale des migrants. C’est une certitude pour la Conférence centrale, mais aussi Migratio et la CES. Cette pastorale «ne devrait pas demeurer une tâche passagère de l’Eglise» car «la diversité culturelle, le plurilinguisme et l’existence de formes et traditions multiples en matière de liturgie, de spiritualité et de vie communautaire sont destinées à faire partie durablement du paysage ecclésial suisse». «Les enjeux sont nombreux, souligne Luc Humbel, président de la Conférence centrale. Ils dépassent de loin le seul plan financier. Il en va de l’avenir de l’Eglise en Suisse». La situation actuelle nécessite une analyse fouillée. Il convient de continuer à développer des concepts, stratégies et structures dans le domaine de la pastorale des migrants, mais aussi de revoir et modifier la répartition des tâches entre les divers niveaux de la vie ecclésiale, «ce qui n’ira pas sans conséquences financières». Si le «courage d’entreprendre est là», selon la RKZ, les travaux à mener ne déboucheront sur un bon résultat que si tous les acteurs importants concernés s’y investissent pleinement. (cath.ch/com/pp)