Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion parle d'une Année de la miséricorde "magnifique" | © Bernard Hallet
Suisse

«Les Portes saintes se referment, la miséricorde doit continuer»

Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion tire, le 17 novembre 2016, un bilan positif d’une Année de la miséricorde «magnifique», qui a permis de «resserrer les liens» entre les fidèles et leur diocèse. «Les Portes se ferment mais la miséricorde continuera», notamment sous la forme d’une fondation et de la création du Service diocésain de la diaconie.

«Il y a matière à se réjouir, vraiment!», lance l’abbé Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion. A quelques jours de la clôture de l’Année sainte de la miséricorde, il accepte d’en esquisser un bilan, «même s’il est difficile de dresser le bilan de ce qui est avant tout une action de Dieu dans le cœur des gens. De cela, nous ne sommes pas maîtres».

Des initiatives diocésaines suivies

Yeux plissés, léger sourire, il ne cache pas sa reconnaissance quant à tout ce qui s’est déroulé dans le diocèse ces derniers mois, pour célébrer l’Année sainte de la miséricorde et la réponse des agents pastoraux comme des fidèles.

Il estime que cette Année de la miséricorde a permis de renforcer les liens entre le diocèse et les fidèles à travers les temps forts proposés au long de l’année. Les 24 heures de la miséricorde, début mars, ont connu un beau succès. Une belle occasion de remettre en valeur le sacrement de la réconciliation: «Il ne faut pas voir la confession comme un tribunal mais le lieu où l’on reçoit l’amour de Dieu! Il aime pardonner!».

La présence d’une centaine d’agents pastoraux, consacrés et laïcs, à la journée de la miséricorde a été également «une belle réponse» à l’invitation de Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion.

«Il ne faut pas voir la confession comme un tribunal.»

800 pèlerins suivent leur évêque à Rome

L’autre grand temps fort vécu par le diocèse fut le pèlerinage diocésain de la miséricorde, fin octobre. 800 fidèles du Haut et du Bas-Valais, dont 50 jeunes, ont suivi l’évêque à Rome, une «très belle surprise». La forte mobilisation de l’Oeuvre diocésaine des pèlerinages (ODP), des services diocésains de la famille et de la jeunesse a contribué à susciter l’enthousiasme des pèlerins.

Les paroisses actives

L’abbé Pierre-Yves Maillard évoque pêle-mêle les 14’000 livrets du pèlerins écoulés, les sept portes saintes ouvertes dans le diocèse et les initiatives prises par les paroisses durant cette Année de la miséricorde. Le pèlerinage organisé par le décanat de Monthey a vu plusieurs centaines de personnes converger des paroisses environnantes vers la Porte sainte de l’église de Monthey. «Il y a eu aussi le pèlerinage des familles à Valère qui a réuni 200 personnes contre une cinquantaine les années précédentes». La liste n’est pas exhaustive tant les initiatives, rencontres, conférences, messes spéciales, etc., ont été nombreuses.

 

Sion le 13 décembre 2015. Mgr Jean-Marie Lovey ouvre la Porte sainte de la cathédrale de Sion. (Photo: B. Hallet) Sion le 13 décembre 2015. Mgr Jean-Marie Lovey ouvre la Porte sainte de la cathédrale de Sion. (Photo: B. Hallet)

Des actes de miséricorde

Actes, concrets et abstraits, de miséricorde ou confessions, Pierre-Yves Maillard note que les deux vont de pair. Le sacrement de réconciliation a rassemblé les fidèles, ils se sont aussi retrouvés dans des actes de charité. Il rappelle que le début de l’Année de la miséricorde suivait de peu la grande opération d’aide aux réfugiés lancée en Valais, en octobre 2015, conjointement par les Eglises catholique, protestante et le canton. «750 personnes se sont engagées en faveur des réfugiés. Avec cet élan de solidarité, les gens sont très vite entrés dans cette démarche de miséricorde initiée par le pape». Le contexte de l’arrivée des réfugiés a incité les paroisses à agir. La diaconie reste le grand thème qui émerge de cette Année si particulière.

«La miséricorde doit continuer»

«La porte se referme, la miséricorde doit continuer. L’état d’esprit qui a prévalu cette année doit demeurer, relève le vicaire général, c’est pourquoi, nous donnons une suite très concrète à cette Année». A la demande du pape à tous les diocèses d’ériger un «mémorial» de cette Année sainte, le diocèse, avec l’Abbaye de Saint-Maurice et l’Eglise réformée évangélique du Valais, a répondu en créant la Fondation valaisanne pape François (FVPF). L’institution viendra en aide aux plus démunis à travers les associations caritatives qui agissent sur le terrain. «La FVPF est le fruit d’une prise de conscience de la nécessité de remettre la diaconie au centre», explique Pierre-Yves Maillard.

Autre «fruit» de cette Année de la miséricorde, le vicaire général annonce la création d’un Service diocésain de la diaconie. Un groupe de travail planche sur un projet qui sera remis à l’évêque au mois de juin 2017. «La diaconie est une dimension essentielle de l’Eglise», conclut Pierre-Yves Maillard. (cath.ch/bh)

Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion parle d'une Année de la miséricorde «magnifique» | © Bernard Hallet
18 novembre 2016 | 11:27
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 3  min.
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