Lors de son voyage en Suède, en octobre 2016, le pape rencontrera des catholiques de Malmö (Flickr/Stanislav Trifonov/CC BY 2.0)
Vatican

Pour le Frère Mauduit, les catholiques en Suède sont une Eglise ferme dans sa foi

Le pape François célèbre avec les catholiques suédois, le 1er novembre 2016, la messe de la Toussaint au stade Swedbank de Malmö, au sud du pays. Pour le Frère Pierre-André Mauduit, dominicain de la petite communauté de Lund (6 Frères en Suède), c’est l’occasion pour les catholiques de mieux se faire connaître en Suède.

Quels sont les enjeux de la visite du pape pour les catholiques, 27 ans après celle de Jean Paul II?
Outre le dialogue œcuménique avec les luthériens, l’enjeu est la reconnaissance de la vitalité de l’Eglise catholique en Suède. Depuis un mois maintenant, l’Eglise catholique suédoise attire l’attention de tous les médias et cela est une forme de reconnaissance importante pour cette petite communauté. Le public peut nous découvrir vraiment pour ce que nous sommes: une Eglise minoritaire certes, mais très jeune et très dynamique. Une Eglise ferme dans sa foi et dans ses principes, mais qui n’a pas peur de dialoguer avec la société dans le respect et la joie.

Quel impact ce voyage peut-il avoir dans les relations entre catholiques et luthériens dans le pays?
Il sera, je l’espère, une meilleure connaissance de l’autre. Beaucoup trop de clichés circulent de part et d’autre sur nos Eglises respectives. Commémorer ensemble la Réformation, c’est aussi regarder en face les blessures infligés mutuellement et faire ainsi un vrai travail de réconciliation. C’est voir que nous pouvons ensemble témoigner du Christ et de sa Bonne Nouvelle. Nous coopérons déjà, et cette visite peut être une invitation à redoubler d’effort dans nos relations œcuméniques.

La sécularisation est-elle un facteur explicatif du dynamisme de l’Eglise catholique en Suède?
Il vient d’une part de la proportion importante d’immigrés, et d’autre part des convertis. Etre catholique en Suède relève d’un choix. Et cela se ressent dans le dynamisme de notre Eglise. Je crois aussi que la sécularisation interpelle une partie de la population. Et cela sert d’aiguillon, non pas pour se replier dans l’entre-soi (même si cela peut être malheureusement un risque) mais plutôt pour témoigner de la joie de vivre de l’Evangile. C’est ce qui m’a le plus frappé quand je suis arrivé en Suède. (cath.ch/imedia/ap/mp)

 

Lors de son voyage en Suède, en octobre 2016, le pape rencontrera des catholiques de Malmö (Flickr/Stanislav Trifonov/CC BY 2.0)
1 novembre 2016 | 09:01
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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