Le film "Choeurs en exil" raconte l'histoire du chant arménien
Suisse

Le 26e Prix Farel récompense «Chœurs en exil»

Le 26e Prix Farel, festival du film à thématique religieuse qui s’est déroulé du 21 au 23 octobre à Neuchâtel  a réuni de nombreux producteurs et réalisateurs du monde francophone international. Le public venu nombreux a assisté avec intérêt à ces projections.

Le jury a primé des films particulièrement en phase avec l’actualité, qui font œuvre de mémoire et nous rappellent à nos responsabilités vis-à-vis des grands problèmes de l’heure. Il a aussi récompensé la poésie et l’art comme moyens d’accéder à la spiritualité, indique le 24 octobre un communiqué de presse des organisateurs.

Chœurs en exil, documentaire belge de Nathalie Rossetti et Turi Finochiaro reçoit le prix du jury pour les longs métrages. Grâce au vécu d’un couple de musiciens arméniens, Chœurs en exil montre qu’il est possible de se souvenir, réparer, et dépasser un traumatisme historique à travers une expérience esthétique totale.

Un prix pour «le balayeur à la rose», Michel Simonet

Dans la catégorie moyens métrages, le Jury récompense Le balayeur à la rose de Nicole Weyer (Suisse). Il a été séduit par la délicatesse de ce portrait d’un balayeur poète qui nous rappelle avec grâce que pour vivre une vie ‘riche’ point n’est besoin de grand chose, si ce n’est parfois d’un balai, d’une pelle et d’une rose. Ce film a également reçu le Prix du public 2016.

Djinns, les esprits de Patras de Jean-Jacques Cunnac (France) obtient le prix des courts métrages. Le jury souligne la qualité de cette œuvre et l’originalité de son sujet. «Un lieu où vivre»: c’est l’unique chose que demande un groupe de migrants afghans protagonistes de ce film troublant et spectral. Ce qu’ils trouvent en revanche, dans un édifice abandonné du port grec de Patras, ce sont des limbes identitaires, peuplées de fantômes qui les tourmentent, manifestations des traumatismes psychiques et spirituels de l’homme persécuté.

Pour la première fois un prix pour la fiction

Pour la première fois, le Prix Farel a également décerné un prix dans la catégorie fiction. C’est le film canadien La divine stratégie de Martin Forget et Eliot Laprise qui remporte la mise. Le jury a été séduit par cette œuvre, dénonciation paradoxale et ironique prédisant qu’au sein de l’Église les techniques de marketing risquent de devenir LA solution à l’affaiblissement du sentiment religieux ; et, diaboliquement, le medium d’en devenir le message.

Le Jury a également attribué une mention au film Une blessure française de Valérie Manns (France). Il a récompensé l’originalité et la variété des matériaux de ce documentaire qui évoque l’une des persécutions religieuses les moins connues de l’Histoire, et la contribution du protestantisme à l’évolution de la société occidentale.

Le Jury international était composé de la critique de cinéma française Nicole Vercueil, la psychologue suisse Denise Spörri, Gianluca Arnone rédacteur en chef d’une revue italienne dédiée au cinéma, du réalisateur et producteur suisse Nasser Bakhti et était présidé par l’écrivaine et cinéaste suisse Dominique de Rivaz. (cath.ch-apic/com/mp)

Le film «Choeurs en exil» raconte l'histoire du chant arménien
24 octobre 2016 | 18:10
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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