Zambie: L'Eglise préoccupée par la montée des intimidations politiques
L’Eglise catholique de Zambie, des associations et organisation locales de défenses des droits de l’homme, regroupées au sein du «Forum Oasis», ont exprimé leur préoccupation face à la montée de l’intimidation politique et des agressions physiques de citoyens dont des membres des médias privés.
Le président du Forum, l’abbé Cleophas Lungu, a cité le cas du directeur de la radio privée «Komboni» de Lusaka, la capitale, Lesa Kasoma Nyirenda, récemment harcelé physiquement par la police. Le personnel de «Prime TV», une télévision privée, a aussi été convoqué par la police, pour avoir diffusée une information qu’elle considérait comme confidentielle. La vice-présidente de la République, Inonge Wina, a présenté depuis, les excuses officielles du gouvernement au Forum pour ces incidents malheureux.
Pour le président de la coalition Forum Oasis, ces attaques semblent être «une tentative du gouvernement, de réduire au silence, les voix dissidentes des citoyens». «La République de Zambie est encore une démocratie constitutionnelle», a rappelé le Père Lungu. Il a ajouté que pour que la démocratie puisse prospérer, les droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression, la liberté de religion, la liberté de circulation et la liberté d’association doivent s’exercer sans obstacle. Cela permet la libre circulation de l’information vers les citoyens zambiens
Demande d’un nouveau référendum constitutionnel
«La démocratie exige aussi que tout le monde soit entendu, pour savoir si leurs vues sont convergentes avec le statu quo ou non», a poursuivi le responsable de Forum Oasis. «Tous les êtres humains ont été créés égaux. Dans un régime démocratique, leurs voix doivent être entendues, et leurs points de vue, pris en compte, qu’ils soient pour ou contre.
Le forum Oasis invite par ailleurs le gouvernement à organiser un nouveau référendum constitutionnel, après celui du 11 août dernier. Car, pour le Forum, ce référendum, bien qu’approuvé par 71% des quelque 3,3 millions d’électeurs, est un échec, du fait qu’il a eu lieu en même temps que l’élection présidentielle et les élections législatives. Ce qui fait que les citoyens n’ont pas suffisamment prit «conscience de son importance». Il s’agit de combler certaines des lacunes de la Constitution actuelle qui ont permis les récentes violences. Il résoudra aussi les problèmes tels que l’absence du droit contre la détention arbitraire, le manque du droit à la liberté des médias, et le droit à la liberté d’information. (cath.ch-apic/ibc/mp)