2016, une année «œcuménique» pour le pape François, selon le cardinal Koch

Revenant sur le récent voyage du pape François en Géorgie, le cardinal Kurt Koch, préfet du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, se dit convaincu, dans L’Osservatore Romano du 11 et 12 octobre 2016, que les relations entre catholiques et orthodoxes ont été «approfondies» à l’occasion de ce voyage. Lequel s’inscrit dans une année fortement marquée par d’importants événements œcuméniques.

Dans un entretien au quotidien du Vatican, le cardinal Kurt Koch note qu’un des progrès accomplis lors du voyage pontifical en Géorgie, du 30 septembre au 2 octobre dernier, est que le patriarche orthodoxe Elie II s’est adressé au pape François «comme chef de l’Eglise de Rome», une expression qui n’est pas encore partagée par tous les évêques orthodoxes de Géorgie.

Approfondissement des relations avec l’Eglise orthodoxe

Le prélat, qui participait au voyage, déplore en outre qu’aucune délégation de l’Eglise orthodoxe n’ait participé à la messe du pape le 1er octobre. Il reconnaît également des «actions marginales de protestation» de la part d’orthodoxes opposés à la venue du Souverain pontife.

Mais cela ne doit pas diminuer, précise-t-il, la grande importance revêtue par ce voyage pour la Géorgie. «Je suis convaincu, ajoute le cardinal Koch, que les relations amicales entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe ont été approfondies».

«Douleurs des divisions»

Pour le prélat, il existe, à côté du dialogue  théologique – «certainement important» – un «œcuménisme spirituel» qui passe par la prière, un autre œcuménisme de la charité et de l’amitié entre communautés ecclésiales, ainsi qu’un œcuménisme culturel à travers l’art et la tradition culturelle. Enfin, un œcuménisme pratique qui s’exerce à travers la collaboration entre Eglises sur les plans social et humanitaire.

Le préfet de la congrégation pour la promotion de l’unité des chrétiens affirme enfin que le pape François a voulu avec ce voyage mettre un fort accent sur «les douleurs des divisions». Un voyage qui s’inscrit, selon le prélat, dans une année composée d’importants événements œcuméniques. Notamment la rencontre avec le patriarche orthodoxe russe Cyrille à La Havane (Cuba), le 12 février, la visite à Lesbos le 16 avril, avec le patriarche de Constantinople Bartholomée et l’archevêque grec orthodoxe Hieronymos d’Athènes.

Le pape François doit se rendre les 30 octobre et 1er novembre prochain en Suède, à l’occasion de la commémoration des 500 ans de la Réforme promue par Martin Luther. (cath.ch-apic/imedia/ap/be)