Le pape François souhaite que le collège cardinalice reflète l'universalité de l'Eglise | © Aleteia Image Department/Flickr/CC BY-NC 2.0
Vatican

Consistoire: le pape resserre et équilibre le collège cardinalice  

En annonçant la nomination de 13 nouveaux cardinaux électeurs, le 9 octobre 2016, le pape François poursuit sa volonté d’universalisation du collège cardinalice. Dans l’avion du retour d’Azerbaïdjan, le Souverain pontife avait souhaité pour ce consistoire «que l’on perçoive l’universalité de l’Eglise et non pas seulement le centre européo-centré». «Il faut un équilibre», avait-il ajouté. Le pape s’en est aussi tenu à un collège au nombre minimal de cardinaux.

Lors du conclave qui avait élu le pape François, en mars 2013, plus de la moitié des 115 cardinaux présents était issue du continent européen (60), soit 52% du total des électeurs. Deux ans plus tard, lors du précédent consistoire de février 2015, le vieux continent n’était déjà plus majoritaire (45%).

Ce pourcentage demeure, dans un collège cardinalice resserré, mais parmi les 13 nouveaux cardinaux électeurs créés par le pape ce 9 octobre, ne figurent que trois Européens: l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Jozef de Kesel, et celui de Madrid, Mgr Carlos Osoro Sierra, président et vice-président de la Conférence épiscopale de leurs pays respectifs, ainsi que le nonce apostolique en Syrie, l’Italien Mario Zenari.

Il faut également noter que sur les 17 cardinaux, électeurs et non-électeurs, créés par le pape lors de ce nouveau consistoire, se trouvent sept nations jusqu’à présent non encore représentées dans le collège cardinalic : la République Centrafricaine, le Bangladesh, Maurice et la Papouasie-Nouvelle Guinée (les cardinaux sont électeurs), ainsi que la Malaisie, le Lesotho et l’Albanie (non-électeurs).

Chiffre minimum de 120

Un seul membre de la Curie figure enfin dans la liste des nouveaux cardinaux électeurs: le prélat américain Kevin Joseph Farrell, préfet du nouveau dicastère créé récemment pour les laïcs, la famille et la vie. Ce qui signifie que la très grande majorité des nouveaux sont des évêques résidentiels, ayant une expérience de terrain dans leurs diocèses. Tendance qui confirme là encore les évolutions des précédents consistoires.

A l’issue du prochain consistoire, qui se tiendra le 19 novembre, le collège cardinalice comptera ainsi 228 membres, dont 121 cardinaux électeurs. Parmi eux, 54 viendront d’Europe, 17 d’Amérique du Nord, 17 d’Amérique centrale et du Sud, 15 d’Afrique, 14 d’Asie et 4 d’Océanie. En outre, 44 cardinaux électeurs auront été nommés par le pape François, au cours de trois consistoires, 56 par Benoît XVI, et 21 par Jean Paul II.

Il est à noter enfin qu’au sein du futur collège cardinalice, les électeurs ne seront plus que 120 après le 28 novembre, le cardinal Sarr du Sénégal ayant atteint à cette date la limite d’âge requise. Le pape François a donc voulu s’en tenir au chiffre minimal de 120 cardinaux électeurs.

Parmi les non-électeurs (ayant plus de 80 ans), et distingués au titre de leurs bons et loyaux services de l’Eglise, figure un simple prêtre albanais, le Père Ernest Simoni, prêtre de l’archidiocèse de Shkodër-Pult, en Albanie. A 88 ans, ce dernier a passé plus de 25 ans dans les geôles communistes. Son témoignage avait profondément ému le pape François lors de son voyage en Albanie, en septembre 2014. (cath.ch-apic/imedia/ap/rz)

Le pape François souhaite que le collège cardinalice reflète l'universalité de l'Eglise | © Aleteia Image Department/Flickr/CC BY-NC 2.0
9 octobre 2016 | 16:39
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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