Le pape exprime sa reconnaissance pour les efforts de Shimon Peres en faveur de la paix
«Je me souviens avec émotion des moments avec M. Peres au Vatican et je renouvelle ma grande reconnaissance pour les efforts inlassables du président en faveur de la paix», a déclaré le pape François, le 28 septembre 2016, dans un télégramme de condoléances adressé au président de l’Etat d’Israël, Reuven Rivlin. L’ancien président israélien, Shimon Peres est mort à 93 ans dans la nuit du 28 septembre 2016, des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Dans un télégramme de condoléances en anglais adressé au président israélien, Reuven Rivlin, le pape François a confié être «très triste d’apprendre la mort de son Excellence Shimon Peres», avant de transmettre à l’actuel président et au peuple d’Israël ses «plus sincères condoléances». «Je me souviens avec émotion des moments avec M. Peres au Vatican et renouvelle ma grande reconnaissance pour les efforts inlassables du président en faveur de la paix», a exprimé le pape.
«Alors que l’Etat d’Israël pleure M. Peres, a ajouté le pontife, «j’espère que sa mémoire et ses nombreuses années de service nous inspireront tous à travailler, avec une priorité d’autant plus grande, pour la paix et la réconciliation entre les peuples». Alors son «héritage» pourra être «vraiment honoré», a estimé le successeur de Pierre, «tandis que l’humanité cherche à avancer sur le chemin vers une paix durable».
Multiples rencontres
Le pape François avait rencontré pour la première fois Shimon Peres lors de son voyage en Terre Sainte en mai 2014. Le chef d’Etat israélien avait alors remercié le pape pour ce qu’il avait réalisé depuis le début de son pontificat et pour avoir contribué à construire la paix entre les peuples. Un défi qui pour Shimon Peres exigeait de la «fantaisie et de l’inspiration». Le Souverain pontife lui avait alors répondu : «avec mon imagination et avec ma fantaisie je voudrais inventer une nouvelle Béatitude que j’appliquerai à moi-même en cet instant : Bienheureux celui qui entre dans la maison d’un homme sage et bon».
Deux semaines plus tard, le 8 juin 2014, le responsable politique israélien s’était rendu à son tour au Vatican, pour une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Tous deux participaient à une session de prière commune pour la paix, voulue par le pape.
La dernière rencontre entre les deux hommes a eu lieu le 20 juin 2016, lors d’une audience privée à la Maison Sainte-Marthe au Vatican. D’après une source israélienne citée par l’agence de presse italienne Ansa, les échanges se seraient centrés sur le terrorisme international ainsi que sur l’augmentation des attaques qui mettent en péril la paix et la stabilité dans le monde.
Le 13 septembre dernier, Shimon Peres était victime d’un accident vasculaire cérébral et admis à l’hôpital Tel-Hashomer, non loin de Tel-Aviv. Le bureau de presse de l’ancien président israélien avait annoncé que le pape François priait pour lui, en union avec son ami rabbin argentin Abraham Skorka. «Ils ont demandé de lui transmettre ainsi qu’à sa famille, leurs vœux de prompts rétablissements», avait ajouté la même source.
De la naissance de l’Etat hébreu au travail en faveur de la paix, le militaire et homme politique israélien aura été dix-huit fois ministre ou premier ministre. Il était aussi le dernier représentant de la génération des ›pères fondateurs’ de l’État hébreu.
Contrairement à l’annonce du gouvernement israélien, le Souverain pontife, alors en déplacement en Géorgie, ne devrait pas assister aux obsèques de l’ancien chef d’Etat à Jérusalem, indique-t-on au Bureau de presse du Saint-Siège. (cath.ch-apic/imedia/mp)