Nouvelle étape dans la réforme des médias au Vatican
Le nouveau dicastère de la communication du Vatican, créé en juin 2015 et intitulé Secrétariat pour la communication, a enfin ses statuts. Ils ont été publiés par le Bureau de presse du Saint-Siège, le 22 septembre 2016.
Organisé en cinq directions transversales, ce nouveau dicastère doit réunir, à terme, l’ensemble des organes de communication du Vatican. Avec l’italien comme langue usuelle, le Secrétariat pour la communication travaillera en collaboration étroite avec la Secrétairerie d’Etat.
Créé en juin 2015 par le pape François, ce nouveau Secrétariat pour la communication a pour objectif de répondre au contexte de la communication actuelle, marquée par le développement des médias digitaux, la convergence et l’interactivité, comme le stipule le préambule, ce qui impliquera une intégration et une gestion unitaire de l’ensemble des organismes de communication du petit Etat.
Conformément à ce qui avait été annoncé, tous les organes médiatiques du Vatican feront leur jonction dans ce ›super-dicastère’ : le Conseil pontifical des communications sociales, le Bureau de presse du Saint-Siège, Radio Vatican, le Centre de télévision du Vatican, le quotidien L’Osservatore Romano et son département photo, la Librairie éditrice vaticane, la typographie vaticane, et enfin le service internet.
Pour chapeauter le tout, les statuts prévoient une super-direction constituée de cinq bureaux: la Direction pour les affaires générales (Paolo Nusiner et Giacomo Ghisani), la Direction du Bureau de presse du Saint-Siège (Greg Burke et Paloma García Ovejero), la Direction technologique (Francesco Masci) ainsi que la Direction théologico-pastorale (Natasha Govekar), et enfin la Direction éditoriale, encore vacante. Les directeurs de ces bureaux, tout comme le préfet, le secrétaire, et l’ensemble des membres du dicastères sont nommés pour une période de cinq ans et devront se réunir au moins tous les deux ans lors d’une session plénière.
Conseil de direction
Les statuts prévoient également la mise en place d’un Conseil de direction réunissant le préfet, le secrétaire, les directeurs et vice-directeurs de chacun des bureaux. Il aura pour fonction d’élaborer les lignes directrices générales de l’activité du dicastère.
La direction du Bureau de presse du Saint-Siège gardera quant à elle ses prérogatives actuelles : publier et divulguer les communications officielles concernant les actes du pape François et l’activité du Saint-Siège, en se conformant aux indications de la Secrétairerie d’Etat. Pour l’heure, c’est en effet la Secrétairerie d’Etat qui rédige les bulletins de presse du Saint-Siège, et le Bureau de presse qui les publie et les divulgue aux journalistes accrédités.
Information intéressante: un article spécifique des statuts est dédié à la langue de travail utilisée par la Secrétairerie d’Etat : l’italien. La langue de Dante reste pour l’heure la langue en usage au Vatican – le latin étant la langue officielle de l’Eglise catholique, le français sa langue diplomatique. Mais la question de l’internationalisation et de l’universalisation de la communication vaticane n’a cessé d’être mise en avant ces derniers mois, notamment avec la nomination d’un directeur du Bureau de presse anglophone, Greg Burke, et d’une vice-directrice hispanophone, Paloma García Ovejero, en juillet dernier.
Cette double nomination est un signe clair d’internationalisation du Saint-Siège, avait ainsi assuré Greg Burke devant une poignée de journalistes, à l’annonce de sa nomination. «Nous avons ici trois langues, l’italien est la langue interne au Vatican, la langue commune et qui restera comme telle, avait-il tempéré, mais en termes de catholicisme l’espagnol est énorme, c’est la moitié de l’Eglise, et pour rassembler, l’anglais est utile. Petit à petit, vous entendrez plus d’anglais. (cath.ch-apic/imedia/ah/bl/mp)