Garde suisse et Gendarmerie vaticane célèbrent leur jubilé de la miséricorde
Les Gardes suisses et les gendarmes du Vatican ont célébré leur propre jubilé, le 8 septembre 2016 en fin d’après-midi, place Saint-Pierre, dans le cadre de l’année sainte extraordinaire de la miséricorde.
Après avoir passé, en procession, la Porte sainte de la basilique vaticane, gendarmes et Gardes suisses ont assisté à une messe dans la basilique Saint-Pierre. Dans son homélie, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a donné de «nouvelles armes» aux forces de sécurité du petit Etat, un véritable «arsenal secret»: «le pain et le vin eucharistiques, une parole de vie, un petit chapelet et une porte sainte à traverser», à savoir les «armes de Dieu, (…) à la portée de tous».
Au début de leur jubilé, les Gardes suisses et gendarmes du Vatican, tels de simples pèlerins, ont porté en procession la croix du Jubilé de la miséricorde, depuis l’obélisque de la place Saint-Pierre jusqu’à la Porte sainte de la basilique vaticane. Chaque gendarme était accompagné d’un Garde suisse. Les aumôniers en charge des deux corps assurant la sécurité de l’Etat de la Cité du Vatican étaient aussi présents. Après un long temps de recueillement au sein de la basilique Saint-Pierre, la célébration liturgique a commencé.
Ordre, tranquillité et décorum
Durant son homélie, le cardinal Parolin a souligné que la basilique vaticane était aussi, pour les Gardes suisses comme pour les gendarmes, un lieu de travail où ils assurent «l’ordre, la tranquillité et le décorum». Il a rendu hommage pour leur dévouement dans leur service, «spécialement en des temps où on a besoin d’une vigilance maximale».
Passer la porte sainte est «un acte de foi, de charité et d’espérance qui ouvre à un renouvellement de la vie, et à suivre le Christ de manière plus convaincue», a assuré le haut prélat italien. Tout en devant rester fiers d’avoir été choisis pour leur mission, il a aussi exhorté les jeunes hommes à reconnaître, parfois, leurs propres limites en se revêtant de «sentiments de miséricorde, de bonté, d’humilité», en sachant aussi se supporter les uns les autres et se pardonner.
Deux corps parofis concurrents
Au terme de la célébration, le cardinal Parolin a remis à chaque soldat et recrue un chapelet. Symboliquement, chaque Garde suisse et chaque gendarme s’échangeaient leurs dons avant de se serrer la main. Le chapelet, a expliqué le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, «est une prière aussi simple que puissante. Ne pensez pas que Dieu nous demande des choses très compliquées (…) On peut aussi cheminer dans une route poudreuse ou rester dans sa propre maison, et, avec la récitation du chapelet, entrer dans le cœur de Dieu».
Dans une brève intervention, le commandant de la Gendarmerie vaticane, Domenico Giani, a pour sa part insisté sur la nécessité de «réconciliation» et de «construire des ponts», y compris entre les deux corps parfois concurrents chargés de la sécurité au Vatican. (cath.ch-apic/imedia/bl/be)