Les musulmans du Burkina Faso condamnent le terrorisme (Photo:Hughes/Flickr/CC BY-SA 2.0)
International

Les jeunes musulmans africains s’engagent contre la radicalisation

Plus de 240 jeunes musulmans du Mali, du Niger, de la Côte- d’Ivoire, du Togo, et de la Guinée-Conakry se sont engagés le 18 août 2016, à Ouagadougou la capitale du Burkina Faso, à lutter contre la radicalisation.

Ces jeunes participaient au colloque international sur le thème: «La contribution de la jeunesse musulmane de l’Afrique de l’Ouest à la prévention de l’extrémisme violent», tenu du 16 au 18 août par l’Organisation de la jeunesse musulmane en Afrique de l’Ouest (OJEMAO).

Emploi et formation contre la radicalisation

Au terme de leurs travaux, ils ont aussi appelé les Etats de la sous-région à «jouer pleinement leur rôle» dans la lutte contre le chômage des jeunes, en leurs offrant des opportunités d’emploi et de formation, afin d’éviter qu’ils ne tombent dans le piège des terroristes, a rapporté le 19 août, Radio France internationale. «Il faut aller vite, car ces terroristes et certains prédicateurs radicaux ont pris de l’avance», ont-ils souligné.

Selon les quotidiens burkinabés Sidwaya,  et L’Observateur Paalga, Simon Compaoré, ministre burkinabé de la Sécurité intérieure, a déclaré que les agissements des mouvements terroristes religieux donnent lieu à des amalgames, susceptibles d’attenter au vivre-ensemble entre croyants de différentes religions.

Le président de l’assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, a déclaré qu’il était inadmissible que des personnes, au nom de la religion, nient le caractère sacré de la vie humaine, professent l’intolérance et le rejet de la diversité de culte et de croyance. Tout en rappelant que le Coran ne recommande pas la contrainte en matière de religion, conformément à la Sourate 2 (Verset 256), il a rappelé que le terrorisme religieux est provoqué par l’extrême pauvreté et le chômage.

Ces deux fléaux de la société poussent «les jeunes à accorder du crédit à ces terroristes, faiseurs d’illusion», a souligné Salifou Diallo, tout en appelant les jeunes à s’instruire, à s’organiser et à renforcer leurs capacités afin de participer au développement de leurs pays. Il a estimé que  la solution pour venir à bout de l’extrémisme violent réside dans l’éducation et l’emploi des jeunes.

«L’islam ne sert que de couverture»

De son côté, Baba Sidikou, secrétaire exécutif de l’OJEMAO a déclaré que le phénomène du terrorisme religieux a gagné en ampleur  à cause de la mauvaise interprétation des prescriptions islamiques. Car, a-t-il fait remarquer, «ceux qui agissent contrairement aux textes islamiques, au Coran et à la sunna, ont une interprétation erronée des textes». Ils invoquent le plus souvent des raisons occultes et non religieuses, pour créer la confusion. «L’islam ne sert que de couverture. Il ne saurait se confondre avec le terrorisme», a-t-il dénoncé. (cath.ch-apic/ibc/bh)

Les musulmans du Burkina Faso condamnent le terrorisme
19 août 2016 | 17:48
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
Burkina Faso (109), Islam (393), Radicalisation (13)
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