«N’ayez pas peur de faire du vacarme» dans la préparation des JMJ, lance le pape aux évêques du Panama
Un groupe de pèlerins du Panama, accompagnés de Mgr José Domingo Ulloa Mendieta, archevêque de Panama, du cardinal José Luis Lacunza Maestrojuán, évêque de David, à l’ouest du pays, et de Mgr Manuel Ochogavia Barahona, évêque de Colón-Guna Yala, a participé à l’audience générale du pape François, le 3 août 2016. Peu après leur rencontre avec le pape en marge de l’audience, les prélats panaméens ont expliqué, devant une poignée de journalistes, comment ils accueillaient le choix du Panama pour la tenue des prochaines Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en 2019.
«Le pape aime les périphéries, et je crois que ce sera une opportunité pour lui de montrer sa proximité avec l’Amérique centrale», a tout d’abord commenté le cardinal panaméen José Luis Lacunza Maestrojuán. Le Panama est un pays «pont, ouvert à tous», très «multiethnique et multiculturel», a pour sa part souligné Mgr Manuel Ochogavia Barahona. Ces JMJ seront aussi une opportunité pour les jeunes du Panama de voir d’autres réalités, et ainsi de sortir de l’exclusion et de la marginalisation, de se soustraire à l’emprise du narcotrafic ou à la traite des personnes, a poursuivi Mgr José Domingo Ulloa Mendieta.
Des difficultés en vue
La préparation de ces JMJ pour ce petit pays d’Amérique centrale ne se fera pas sans difficulté. Outre les questions de sécurité dans ce territoire qui ne dispose pas d’armée, il s’agira de «faciliter le passage des frontières» sur le continent sud-américain, pour les nombreux pèlerins qui viendront des autres pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, a expliqué le cardinal Lacunza Maestrojuán. «Rien que pour le Guatemala, il faut passer 5 frontières!» a-t-il souligné. «On a beaucoup de travail, on le reconnaît, a-t-il assuré. Mais nous avons aussi confiance en l’aide extérieure qui nous sera apportée». Le haut prélat panaméen, créé cardinal par le pape François en février 2015, a précisé avoir déjà reçu de l’aide de la part du gouvernement, et demandé le soutien d’autres pays de la région.
Selon Mgr Ulloa Mendieta, les JMJ du Panama de 2019 pourraient avoir lieu entre janvier et mars, lors de la saison sèche, et non en juillet, mois particulièrement pluvieux dans le pays. Les prélats panaméens ont aussi confié ce que le pape François leur avait dit dans la matinée, les rencontrant en marge de l’audience générale: «n’ayez pas peur de faire du vacarme dans la préparation de ces JMJ!». (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)