Angélus: Le pape François exprime sa vive douleur pour le massacre survenu à Nice
Trois jours après l’attentat survenu dans la soirée du 14 juillet 2016 à Nice, le pape François a fait part de sa «vive douleur» pour ce «massacre» ayant «fauché tant de vies innocentes». Lors de l’Angélus place Saint-Pierre, il s’est dit proche de «chaque famille et de toute la nation française en deuil», et a demandé à Dieu de disperser «tout projet de terreur et de mort» afin «qu’aucun homme n’ose plus verser le sang de son frère».
«Dans nos cœurs, la douleur est vive pour le massacre qui, jeudi soir dernier, à Nice, a fauché tant de vie innocentes, et même de nombreux enfants», a commencé par souligner le pape François, après avoir récité la prière mariale de l’Angélus.
«Je suis proche de chaque famille et de toute la nation française en deuil», a-t-il ajouté. «Que Dieu, Père bon, accueille toutes les victimes dans sa paix, soutienne les blessés et console les proches», a-t-il poursuivi avant d’ajouter: «qu’Il disperse tout projet de terreur et de mort, pour qu’aucun homme n’ose plus verser le sang de son frère».
Accolade paternelle
«Une accolade paternelle et fraternelle à tous les habitants de Nice et à toute la nation française», a alors lancé le pape François dans une improvisation, avant d’inviter les pèlerins rassemblés place Saint-Pierre à prier «tous ensemble en pensant à ce massacre, à ces victimes et à leurs proches, tout d’abord en silence». Après un bref moment de recueillement, le pape a lancé un «Je vous salue Marie» repris par la foule de fidèles.
Le soir du 14 juillet, Mohamed Lahouaiej-Bouhel, un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, a foncé au volant d’un camion sur la foule rassemblée pour voir le traditionnel feu d’artifice, faisant au moins 84 morts, dont une dizaine d’enfants et d’adolescents, et plus de 200 blessés. L’attentat a depuis été revendiqué par l’organisation terroriste Daech (acronyme arabe de «Etat islamique»).
Auparavant, le pape avait commenté l’Evangile du Jour qui relate la visite de Jésus à la maison de Marthe et de Marie. Avant d’être Seigneur, Jésus est «pèlerin et hôte», avait-il souligné. Or, l’hôte ne doit pas être simplement «servi, nourri» mais surtout «écouté, accueilli comme personne» afin de «se sentir vraiment en famille». Aujourd’hui la vraie hospitalité tend à être «négligée», avait-il mis en garde. «On donne vie à de nombreuses institutions qui pourvoient à de nombreuses formes de maladie, de solitude», mais dans le même temps «diminue la probabilité pour l’étranger, le marginalisé, l’exclu de trouver quelqu’un disposé à l’écouter». (cath.ch-apic/imedia/bl/pp)