L'Université de Lucerne (Photo:Georges Scherrer)
Suisse

L'Université de Lucerne veut renforcer le dialogue interreligieux

L’Université de Lucerne a annoncé le 6 juillet 2016 la création d’un Centre de théologie comparée du christianisme, de l’islam et du judaïsme, une initiative inédite en Suisse. Dans ce cadre, l’institution recherche un professeur assistant de théologie islamique. La Faculté de théologie entend ainsi renforcer le dialogue interreligieux en Suisse.

Le nouvel Institut entend «en particulier faciliter le dialogue avec la troisième religion abrahamique, l’islam, afin d’apprendre à connaître le 5% de musulmans qui composent la population du pays», affirme le communiqué de la Faculté de théologie de Lucerne.

Le nouveau Centre doit commencer ses activités en automne 2017. Eu égard à son approche comparative, il se différencie du Centre Suisse Islam et Société (CSIS), nouvellement créé par l’Université de Fribourg, et n’a pas d’équivalent dans le pays. Il existe des instituts semblables en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. A Zurich, un professeur invité à titre temporaire enseigne les sciences de l’islam depuis 2015.

Retardé par les attentats

L’Université de Lucerne possède déjà une longue tradition d’engagement en faveur du dialogue interreligieux. Elle dispose en effet, depuis 1981, d’un Institut pour la recherche judéo-chrétienne, ainsi que, depuis 1998, d’un Institut oecuménique.

«Cela faisait déjà longtemps que la Faculté de théologie voulait élargir sa palette d’activités au-delà de ses domaines de prédilections actuels que sont le dialogue judéo-chrétien et l’œcuménisme», explique à kath.ch Martin Mark, doyen de la Faculté. Il précise que les attentats en France et en Belgique ont quelque peu retardé la mise en œuvre effective du projet.

Le professeur assistant de théologie islamique, dont le mandat est dans un premier temps limité à cinq ans, sera entièrement financé de manière externe par la Stifterverband für die Deutsche Wissenschaft, une communauté de travail comprenant des fondations et des entreprises, visant à la promotion de la science en Allemagne. Jusqu’à présent, les organisations musulmanes de Suisse n’ont pas été impliquées dans le projet. L’établissement de contacts avec ces dernières fera partie du cahier des charges du futur professeur. (cath.ch-apic/com/kath/bal/rz)

L'Université de Lucerne
7 juillet 2016 | 12:25
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 1  min.
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